Théodore J. Detwailer se ballade dans les rues d'une quelconque ville des Etats Unis. Il n'aimait pas les Etats Unis. Il n'y pouvait rien: c'était physique. D'ailleurs, rien qu'en marchant dans cette ville, il ne sentait légèrement nauséeux. Il fixait les hauts buildings autour de lui et sa vue se brouillait. Et pam. Il rentra dans un poteau, et tomba sur le cul.
Théo: Ouille.
Poteau: Aille.
Mais le lutteur ne s'en laissa pas compter, et repris son chemin. Si la route était hostile, il ferait avec. Après tout, il avait survécut aux enfers de Légion. Ce n'est pas un poteau qui allait l'arrêter. Il arrêta un homme, et lui demanda l'heure.
L'homme: What?
Théodore: What's time is it?
L'homme: The hour to buy yourself a watch ahaha...
Théodore: Déjà? On voit pas le temps passer... merci.
Fort de ce contact humain, il reprit son chemin. Après tout, les Étasuniens n'étaient peut être pas si terrible? Il huma l'air... et toussa. Putains de bagnoles...
Il passa à ce moment là devant une boutique. On y vendait des chaussettes. Chouette. Il en voulait de nouvelles. Il entra dans la boutique.
-Bonjour Madame, je voudrais... hum... (il consulte la carte) vos chaussettes Titi et Grosminet, une paire de rouge avec des pompons violets, et enfin votre paire de moufle pour pieds.
-Tiens, un français, z'avez de la chance que je le parle...
-D'aucuns ont de la chance. Je suis la chance personnifiée.
-J'm'en fous. Prenez vos trucs et tirez vous.
-Et mais, excusez moi... la paire de moufles pour pieds est une paire de chaussettes tout ce qu'il y a de plus normal!
-Tirez vous maintenant, dit la vendeuse en pointant un fusil sur la Dream Machine.
Ce dernier se retrouva hors de la boutique. Bah, il avait besoin de chaussettes, pas grave. Même si elles étaient pourries.
Il reprit son voyage au bout de la nuit (car il faisait très sombre maintenant... en repensant à cette vendeuse... bah, "Si les gens sont si méchants, c'est peut-être seulement parce qu'ils souffrent.", comme dirait l'autre...
Si la Brigade K se comportait comme ça, c'est parce qu'au fond d'eux, il n'était que souffrance mais n'osaient l'avouer... il se rebellait contre ce monde qui les broyait, contre cette impression de vide qui les oppressait en faisant le mal... lui, il était du côté du rêve.
Qui avait la bonne réponse? On ne le saurait jamais. Mais il préférait sa réponse...
Il continua son chemin jusqu'à son hôtel.