Légende un jour, Légende toujours!

Jiji: J'adore quand mon travail est aussi facile qu'aujourd'hui! On aura toutes les infos qu'on veut sans même avoir à travailler pour les avoir! Cette fille est incapable de s'arrêter de parler. On a encore quelques minutes je pense, il est 13 heures et on a convenu de cette heure pour se retrouver ici. Et connaissant la nana, c'est pas le genre a arriver pile à l'heure! Complètement larguée je te dis!


Jiji: Vous êtes prête?


Jiji: Bonjour a tous, ici Jiji en direct des locaux de la FGB, et aujourd'hui je tente de lever le voile sur le nouveau plan mystérieux de Pétale Orientale, qui depuis deux semaine semble avoir une idée en tête. Cette idée a l'air d'impliquer Alice et Madison Graves, mais on ne sait rien de tout ça, ni si les deux femmes ont été intéressées! Alors Pétale, je vous laisse la parole!



Jiji: C'est a votre tour!

Pétale : Ah oui?


Jiji: Pétale, ça tourne!

Pétale : Oh?

Jiji: Depuis au moins 5 minutes!

Petale: Bien!


Jiji: Arrête la caméra!


Jiji: Qu'est ce qui se passe? Je pensais que vous aviez des choses a dire?!

Pétale : Oh, j'en ai! Mais je n'aime pas me faire prendre pour une poire Jiji. La dernière fois que j'ai accepté gentiment de parler a vos micros, vous m'avez interrompue. Ce que j'avais a dire a ce moment ne vous intéressait pas. Pourquoi alors aujourd'hui est-ce différent? Parce que je n'ai pas crié mes intentions sur tous les toits? Vous m'avez traitée comme de la merde, Jiji. Et une légende de la lutte comme moi n'a pas a subir ce traitement. Vous voulez savoir mon plan?

Jiji: J'aimerais bien en avoir au moins un aperçu, oui!


Pétale : Alors je veux vos excuses.

Jiji: Je suis...

Pétale l'interrompt : Tutututut! A genoux. Les hommes je vous jure ...


Jiji: Je suis désolé de la manière dont j'ai agi envers vous la dernière fois.


Pétale : Le voilà.

Jiji: Quoi?


Pétale : Mon plan.

Une moto roule à grande vitesse dans une route déserte. La caméra la filme du ciel, suivant chaque courbe qu’elle prend, sur le grand chemin qui mène à une maison isolée dans la campagne Kronosienne. Arrivée dans la cours, la personne qui se trouve sur la moto en descend, et la caméra se pose à ses côtés. On devine des formes féminines, et si on n’était pas encore convaincu, voilà que la personne retire son casque, et dévoile une chevelure de feu. La rousse sourit à pleines dents et se retourne dos à la caméra afin de poser son casque sur la moto. C’est ainsi que l’on peut remarquer que le blouson qu’elle porte est celui de notre champion Bloody, Double J, qu’elle a emprunté il y a quelques semaines de ça. Visiblement, elle a oublié de le remettre à son propriétaire! Les plus fins observateurs remarqueront qu’au dos, on peut maintenant lire « Bloody J ». La jeune femme fait face à la caméra à nouveau, retire le blouson, le pose sur la moto, puis sourit avant de se diriger vers la luxueuse résidence derrière elle. La démarche féline de la jeune femme l’amène devant la porte, où elle s’arrête le temps de sortir ses clés pour ouvrir.

Elle marche lentement à l’intérieur, et se dirige en direction du mini-bar dans le salon, où elle se verse un verre de whisky. Les yeux verts de la rousse se déplacent dans la pièce jusqu’à se poser sur une adolescente aux cheveux blonds et aux yeux bleus qui la regardent. La rousse s’en approche et vient poser ses lèvres sur le front de la jeune fille, qui pose son téléphone sur la table basse. La rousse pose son verre au même endroit, et sourit en voyant Laurence prendre un sous-verre et le poser sous le verre.

Pétale : Y’a un truc que tu tiens de moi?

Laurence : Ton entêtement?

Pétale : Une qualité?

Laurence : C’en est une.

La rousse sourit, avant de saisir son verre à nouveau pour en prendre une bonne gorgée.

Laurence : On n’avait pas besoin d’autant d’espace maman.

Pétale : Si je suis pour rester en Kronosie de mes deux pour un moment, aussi bien m’installer ailleurs que dans un hôtel luxueux. C’est sympa un moment mais ils ont tous un balai enfoncé bien profond et refusent de le retirer. Tu vois, les gens ont de la difficulté à cerner ta mère…

Laurence : Je peux les comprendre.

Pétale, avec un sourire : Ils se disent que parce que j’ai une fortune entre les mains je veux des trucs qui coutent la peau du cul, alors qu’en réalité j’ai besoin d’espace, de liberté, et de bon whisky.

Laurence : Et ta révolution féministe a pour but de t’offrir lequel des trois?

Pétale : La liberté, bien sûr. Tu vois j’ai réalisé que notre société, et surtout notre industrie avaient un problème. Les hommes sont injustement privilégiés. On pourrait discuter longuement des raisons mais la principale est très simple, Laurence. Les hommes sont privilégiés parce que les femmes laissent les choses se passer ainsi.

L’adolescente écoute sa mère parler, avec attention.

Pétale : Alors voilà. Si on s’allie à la place de se nuire l’une l’autre, qu’on unit nos forces contre un ennemi commun, on peut alors réaliser de bien grandes choses. L’homme se sentira menacé, dérangé, même. Mais ça n’a pas d’importance. Lorsque la femme comprend qu’elle peut faire ce dont elle a envie. Coucher avec qui elle veut. Porter ce qu’elle veut. Avoir la forme qu’elle veut. C’est là qu’elle devient le maitre de sa vie. Pourquoi une ancienne championne suprême perd-t-elle son temps contre l’adversaire d’un autre champion dont elle n’a rien à foutre? Pourquoi se voit-elle imposer un match contre son mari, PAR son mari, sans avoir rien demandé? Pourquoi encore faut-il qu’elle le perde alors qu’on sait toutes les deux qu’elle était en mesure de le gagner les doigts dans son putain de nez? Parce que c’est sa place, de faire ce que son mari veut, à cause d’une saloperie de bague qu’elle a enfilée?

Pourquoi Alice ne sert-elle que dans des petits matchs inutiles? Pour faire rire la galerie? Parce qu’elle est une originale qui vit dans un monde que peu de gens cautionnent? Parce que c’est une femme colorée? Elle ne sert que de distraction aux autres. Une bête de foire. Et si elle avait envie d’aspirer à plus? Parce qu’on sait tous que lorsqu’on signe un contrat dans une fédération, on s’attend à faire partie de rivalités, à être à l’écran, à construire quelque chose! Mais Alice a-t-elle construit quelque chose? Non. Pourquoi? Parce que cette industrie en a rien à foutre des femmes si elles ne sont pas un bonbon pour les yeux quand on leur demande.

Madison. Tu sais qui c’est?

Laurence : Ouais enfin, pas tellement. Je connais son nom.

Pétale : Même histoire que les autres. Cette industrie a une forme de boys club depuis toujours. Mais il est plus que temps qu’on crée un Girls club pour les remettre à leur place. Et qu’on amorce tous une réflexion sur les raisons pourquoi on laisse les hommes nous monter sur la tête sans broncher. On a autant de talent, on travaille plus fort, pour chaque pas qu’ils font en avant on doit en faire 10 pour être au même point. Si j’ai eu une carrière aussi prolifique, c’est pas parce que je reste dans les rangs qu’on m’a imposée. Putain Laurence, regarde. J’ai déjà le contendership au titre Vice, alors que je l’ai fait seulement pour embêter Sapphire! Juste parce qu’elle le voulait pour Joseph. Je vais battre le Doc, parce que tout le monde sait que ça va se passer ainsi. Sarah va battre Noire, parce qu’elle a appris de la meilleure. Mon mariage a été plus sanglant que tous les matchs disputés dans cette division pseudo hardcore, et Sarah est une élève modèle. Elle a les choses sous contrôle. Les gros monstres champions tag team, ça c’est cool! C’est cool parce que leur challenge à eux c’est de pas avoir l’air de complets idiots quand ils parlent. Mais POURQUOI on voudrait des championnes tag avec du charisme et sachant faire des phrases complexes quand on peut avoir des bourrins idiots de 8 pieds de haut et tout aussi larges. HEIN!? Les champions actuels de la fédération sont risibles. Madison et Alice devraient se diriger vers ces crétins.

Laurence : Et Marvel?

Pétale : J’me dis que c’est le seul idiot dans cette fédération qui doit trembler dans son short en voyant que je prépare un truc. Parce que comme d’hab : Je fais mes choses tranquillos, sans me faire embêter, et on me prendra pas au sérieux. Mais ça va, j’ai l’habitude. Quand on me verra rafler tous les titres on viendra ensuite dire « Eh ben! Qui avait vu ça venir!? ». Marvel l’aura vu venir, lui. Quand il verra que j’ai encore réussi où tout le monde me voyait échouer, il s’agenouillera devant moi.

Elle prend une gorgée, puis éclate de rire.

Pétale : Tu vois, on me prend jamais au sérieux, jusqu’à ce que je tape assez fort sur la tronche pour en faire couler du sang. Encore. Et encore. Et encore. Et encore. C’est comme le cul, y’en a jamais trop. Et Oui, je vais déranger. Oui, je vais me foutre du monde à dos. Mais Laurence : Je vais faire voir au monde qu’y’a des choses pas cool qui se passent. Que les femmes devraient pouvoir marcher sans avoir peur le soir. Que les femmes devraient pouvoir porter ce qu’elles veulent sans être shame. Que les femmes peuvent penser à elles. Que les femmes elles frappent plus fort encore. Si on se tient les coudes, ma fille, le monde dans lequel tu évolueras sera meilleur. Y’en a pas un dans cette fédération qu’a les couilles assez grosses pour rivaliser.

La rousse s’arrête pour regarder le sourire de sa fille. Elle semble très sérieuse lorsqu’elle reprend la parole.

Pétale : On me dit toujours que je suis un mauvais exemple pour toi. On a pas compris un truc je pense. Ce que je fais, c’est ce dont J’AI envie. Et je t’enseigne beaucoup de belles valeurs contrairement aux apparences. Je t’apprends que dans ce monde, même si ça dérange, tu peux faire et devenir ce que tu veux. Le monde sera toujours contre toi ANYWAYS. Alors pourquoi pas accomplir ce que tu veux en ayant du plaisir? On essaie depuis toujours de me tenir dans un cadre, mais leur cadre je leur enfonce dans le cul. Bien profond. Je ne me plierai jamais aux exigences d’une société qui ne me traite pas comme il faut. Je les emmerde. Je suis une putain de BOSS.

C’est justement ce qui effraie tout le monde. Voir qu’une femme comme moi puisse encore réussir. J’ai été la figure d’affiche de la SOW du jour 1 au dernier jour de son existence. J’ai tout ce qui faut pour révolutionner l’industrie encore une fois. Et ça, c’est un challenge beaucoup plus stimulant que tous les lutteurs présents sur ce roster. Les hommes sont simples. Tu leur dis la bonne chose au moment où il a besoin de les entendre et voilà.

Elle claque des doigts.

Pétale : Ils s’imaginent qu’ils mènent les choses alors qu’en coulisses c’est toi qui tire les ficelles. Comme avec Azrael. Tout le monde s’imaginait qu’il était le cerveau derrière notre alliance et au fond c’est lui qui faisait tout ce que je voulais. Simplement dans le but de me distraire un peu le temps de trouver mieux. Et ça a fait le boulot le temps que ça a duré. M’a permis de revenir et d’attirer l’Attention de notre bon champion Marvel… Qu’il ne s’imagine pas que parce que j’ai le titre Vice je laisserai sa ceinture tranquille. J’ai pas l’habitude de me satisfaire d’une seule chose. Et tiens amusons-nous… Lorsque j’aurai le titre de vice champion, si Joseph sait dire… ou faire les bonnes choses pour me convaincre, je lui donnerai gratuitement sa chance au titre.

Laurence hausse les sourcils, surprise sur le moment, mais finit par hocher la tête en souriant.

Laurence : Toujours les mind games.

Pétale : Les plus amusants qui soient.

La rousse finit son verre d’une traite et se lève en souriant. Elle embrasse sa progéniture sur le front et se met en route vers la sortie.

Pétale : Je reviens plus tard, ne m’attends pas pour te coucher.

Laurence : D’accord.

La rousse sort en claquant la porte.

La caméra s’aventure lentement dans un building pour le moins très blanc. Les murs, le plancher, le plafond, les habits des gens qu’on y croise, tout est blanc. À mesure que l’on avance, on peut voir apparaitre des empreintes de pas rouges marquer le sol. La caméra les suit, et on peut à présent aussi voir la marque d’un objet traîné sur le sol. Les pas sont entrés dans une pièce, dont la porte s’ouvre automatiquement à l’arrivée de la caméra. On entre à présent dans une pièce tout aussi blanche que le reste du bâtiment, au centre de laquelle on retrouve une Pétale, très peu habillée, mais aussi très tachée de sang. Dans sa main droite, elle tient bien fermement le manche de sa précieuse masse. La rousse est entourée de scientifiques en blouses blanches, qui gardent une bonne distance avec elle, calepin en main et stylo dans l’autre. La rousse est immobile, et on ne voit que le rythme lent de sa respiration qui soulève lentement sa poitrine, et ses paupières qui clignent doucement à l’occasion. Un homme plus âgé que les autres s’approche en souriant, et s’adresse aux autres de manière plutôt solennelle.

L’Homme : Voilà un sujet d’étude intéressant pour vous aujourd’hui. Pétale Orientale. Avant de commencer, je vous demande d’être attentifs, et surtout, prudents. Elle peut sembler calme à l’instant mais la faire dérailler peut être très facile. Et dangereux. J’oserais même dire mortel, pour ce que j’en sais. Notre question d’aujourd’hui est justement liée avec ce dernier fait : Pourquoi cette femme est-elle si dangereuse?

L’un des étudiants ricane.

Le ricaneur : Elle n’a pas l’air dangereuse.

Les yeux de la rousse se tournent immédiatement vers le ricaneur. Sa langue glisse le long que sa lèvre inférieure pendant que ses yeux clairs scrutent le ricaneur des pieds à la tête. Un sourire en coin fait ensuite son apparition sur les lèvres de la jeune femme, qui serre le poing droit plus fort sur le manche.

L’Homme : Voilà à la fois une stupidité et un fait intéressant. Elle n’a pas L’AIR dangereuse. Pourtant, les faits d’armes de madame Orientale prouvent le contraire. Son premier surnom était Crazy Girl. Sa spécialisation dans tous les types de stipulation font d’elle un adversaire hors du commun. Certaines stipulations ont même été inventées afin que notre sujet puisse se complaire dans un ring. Et chaque fois, le même résultat; Des matchs sanglants à souhait, repoussant les limites du supportable, autant pour les lutteurs que les spectateurs. Son second surnom fut La Sirène, au sein d’un groupe motivé par la souffrance et la destruction d’autrui. Si vous vous y connaissez un minimum en mythologie, vous ferez un lien évident et comprendrez la raison de ce choix de créature en particulier pour représenter notre sujet.

La rousse continue de regarder le ricaneur, et lui fait un clin d’œil qui fait rougir le jeune homme.

L’Homme : Mais elle reste une mangeuse d’hommes. Si vous voulez être sa prochaine victime, grand bien vous fasse. Autrement, reculez plutôt, idiot.

Le ricaneur recule, à contre-cœur, alors que la rousse sourit à présent à pleines dents.

L’Homme : Elle ne reculera pas devant l’usage de son charme pour obtenir ce qu’elle veut, mais elle n’est pas que ça. C’est une créature plus complexe qu’on pourrait l’imaginer. Elle n’a pas BESOIN de se servir de son charme, mais le fait bel et bien, par pur plaisir.

La connaisseuse : Il est vrai que sa carrière entière est impossible à ignorer. On ne peut pas bâtir autant sur simplement une apparence. Il doit y avoir autre chose.

L’Homme sourit, et sort une petite télécommande de sa poche. Il appuie sur un bouton et un écran s’allume derrière la rousse, sur lequel s’affiche une série d’images de ses victoires les plus significatives en carrière. La panoplie de titres remportés, défendus avec succès, et un point en commun entre plusieurs images : le sang coulait à flots.

L’Homme : Effectivement, on ne peut passer à côté de toutes ces victoires. Le plus étonnant dans tout ça, c’est que notre sujet n’a pas une hygiène de vie recommandable. Beaucoup d’alcool, de chair, de la drogue à l’occasion, des nuits sans dormir, de la nourriture en grande quantités, et pas toujours des plus santé… J’en passe! Et pourtant, on remarque une certaine discipline lorsque vient le temps des entraînements, visiblement, puisque notre sujet se renouvelle sans arrêt. Un talent inné, mais travaillé avec acharnement. L’étude de plusieurs disciplines aident notre sujet à s’inventer et à s’adapter à son environnement. Combats au corps à corps, techniques de soumissions, arts martiaux, gymnastique, tous des éléments qui forment une machine de combat prête à terrasser n’importe quel adversaire.

Un jeune homme lève la main.

Le Sceptique : Où trouve-t-elle le temps de faire tout ça?

L’Homme : Excellente question! Personne ne saurait dire! C’est pour ça qu’il s’agit d’un sujet d’étude si intéressant! Elle est imprévisible, mystérieuse, violente et forte…

Le Sceptique : Violente et forte? Son physique n’a rien d’impressionnant, du moins en matière musculaire…

L’Homme : Encore un point intéressant ici, et incompréhensible. Cette femme à l’allure pour le moins normale en matière de muscles est capable de rivaliser facilement, et même de surpasser certains des athlètes les plus impressionnants physiquement de l’industrie. On se souvient de ses nombreux matchs contre El Verdugo à la SOW. 7 pieds 1, 360 livres de force brute multipliée par son état de vampire. La rousse présente devant vous aujourd’hui a rivalisée en matière d’endurance et de force avec les grands de l’industrie. On a devant nous aujourd’hui l’une des forces de la nature, si vous voulez mon avis. Encore un mystère dont la clé est inconnue. COMMENT une femme si petite peut-elle supporter autant de violence sans flancher?

Et voilà que tout le monde note sur son carnet. La rousse regarde L’Homme avec un sourire en coin.

L’Homme : C’est ce qui nous amène à sa tête, son esprit… Le sujet est motivé par une volonté de fer de surpasser tous les autres. Une volonté de performer toujours mieux que les autres, mais aussi qu’elle-même. Une artiste pointilleuse dans le ring, qui ne cherche rien d’autre que la perfection, et si vous voulez mon avis, elle est peut-être en mesure d’y parvenir. Son esprit ne fonctionne pas comme celui des autres. La majorité des gens ont des peurs. Les hauteurs, le sang, les serpents, la mort… Le sujet ne semble pas en avoir, et c’est un élément la rendant encore plus dangereuse. Elle n’a pas non plus de limites, et semble prête à briser tout son corps s’il le faut. On l’a vue verser énormément de sang dans les rings où elle a mis les pieds, mais toujours se relever pour prendre encore plus de coups, et en donner en retour. La majorité des gens finissent par s’épuiser, et ça ne semble pas être le cas de notre sujet, qui malgré les coups, les blessures et le temps ne semble pas prête à s’arrêter. Le docteur Polar Castaner devrait donc trouver ce spécimen très intéressant, à condition qu’il ne fasse pas les mêmes erreurs que plusieurs avant lui ont faites. Il n’a pas beaucoup de défaites jusqu’à maintenant et fait donc un adversaire intéressant pour notre sujet. D’ailleurs, on sait tous qu’adversaire intéressant s’attire souvent des matchs dont ils se souviennent longtemps. Le docteur fera face à quelque chose qu’il n’aura jamais expérimenté jusqu’à maintenant.

Le Sceptique : Comment savez-vous?

L’Homme : C’est le cas de chaque match contre notre sujet. C’est pour cette même raison qu’il n’est pas rare de voir d’anciens rivaux revenir vers elle. La curiosité les ramène afin de voir ce qu’ils affronteront en prochain. Je pense qu’on peut s’arrêter ici, pour aujourd’hui. Prenez le temps de bien relire vos notes.

La caméra fade-out sur le sourire de la rousse, dont le regarde enflamme la caméra.

Les employés de la production sont occupés à faire leur travail de manière minutieuse et rigoureuse. Tout le monde fait ce qu’il a à faire, personne ne parle, ceux qui doivent obtenir des informations le font en chuchotant. On se serait attendu à une zone plus chaotique que ça, mais visiblement, la FGB regorge de surprises. La seule et unique porte de la pièce s’ouvre lentement, et toutes les têtes se retournent dans un mouvement collectif dans sa direction. On entend un bruit lourd de frottement, et une femme entre dans la pièce. Sa chevelure flamboyante trahit son identité, et Pétale ne semble pas de bonne humeur. Elle regarde chaque employé, longuement, et une grimace de dégout évolue lentement sur son visage.

Pétale : Ugh! Aucune femme! Comme je suis ÉTONNÉE de voir ça! Messieurs, je vous annonce que votre journée de travail prend fin maintenant. Par contre, avant de sortir vous devrez patienter un peu car… Bah car je suis plantée dans la porte et je ne compte pas bouger. Aucun de vous n’a la force requise pour me déloger, je vous le garanti. Et de toute façon, j’ai ceci!

Elle soulève la masse qu’elle traînait jusque là, et la place sur son épaule avec un sourire en coin.

Pétale : Je ne suis pas aussi furieuse que vous le croyez, soyez en rassurés. Je suis cependant déçue de voir que vous n’avez pas réussi à me surprendre. Bon, j’ai été surprise par ce qui s’est passé. Mais j’aurais voulu arriver ici et voir une équipe féminine complètement qui aurait pu être le signe que j’ai tort dans tout ce que j’avance depuis des semaines mais voilà! Voilà où nous en sommes!

Elle désigne la pièce d’un balayage de la main.

Pétale : Des hommes. Des hommes partout! La question est donc pourquoi?

Elle les regarde, et le silence se prolonge pendant de longues secondes.

Pétale : J’ai posé une question, faut y répondre, bande de cons…

L’un des hommes, se tenant tout de même à bonne distance : J’ai euh… Je ne sais pas quoi vous répondre, Pétale. Je ne sais pas qui exactement l’a fait, mais je pense pouvoir parler au nom de tout le monde en vous disant que personne ici ne voulait que vous perdiez.

La rousse balance la masse dans le mur en grognant. Elle éclate ensuite de rire.

Pétale : Personne ici ne voulait que je perde qu’il dit!? Vous l’avez entendu? C’est précisément ce que vous vouliez tous et j’en suis convaincue à 200%. Vous savez pourquoi? Parce que vous avez entre les jambes une queue vous empêchant de réfléchir proprement. Vos petites couilles se ratatinent à la seule idée que nous puissions détenir deux des titres de cette fédération. Vous êtes tellement sans colonne qu’une personne, et je compte bien trouver qui, vous a demandé de saboter mon petit moment toute seule avec le docteur, et vous l’avez fait! SAVEZ-VOUS qu’entre Castaner et moi, il pourrait se développer quelque chose de magistral? Et vouuuuuus!

Elle désigne à nouveau la pièce, cette fois avec plus d’agressivité que la première.

Pétale : Vous avez décidé que c’était là que les choses se finissaient! Vous avez interrompu une promesse que le docteur m’a faite! Et vous savez comment je suis. QUAND ON ME FAIT UNE PROMESSE, J’AIME BIEN QU’ON LA TIENNE! Je devrais être au moment actuel, en morceaux, gracieuseté de notre bon Docteur. Suis-je en morceaux? NON. Encore des belles paroles d’homme à l’égo plus démesuré que ce qu’il a dans le slip. Le problème ici, mes cocos, c’est que j’avais pas fini d’aller fouiller dans le-dit slip pour voir ce qu’il cache exactement. Et maintenant, ça m’intrigue. ÇA M’OBSÈDE! On m’a interrompu mon coit. Évidemment vous comprendrez que je suis actuellement très… TRÈS frustrée. Et dans un cas comme celui-là, un cas de coit interrompu, on fait quoi pour faire baisser la tension?

L’un des cons : On se branle!

Les autres le dévisagent en se demandant quel con irait répondre ça.

Pétale : PRÉCISÉMENT! Alors mes cocos, on va se branler. Ici. Maintenant.

L’incompréhension fait son chemin sur chaque visage, mais le fier ayant répondu à la question, lui, est déjà en train de détacher son pantalon. Geste qui ne passe pas inaperçu auprès de la presque championne vice.

Pétale : TU FOUS QUOI? SORTEZ D’ICI BANDE DE DÉGUEULASSES!

Elle s’écarte du chemin et les employés s’empressent de sortir, en courant, avant qu’elle ne change d’idée. La rousse marche en direction de l’équipement de production, masse en main, sourire aux lèvres, et se met à tout détruire, a grands coups de masse! Elle frappe, vite, fort, et semble se détendre de plus en plus. De longues minutes s’écoulent, alors que la rousse finit par avoir fait le tour, et s’arrête pour regarder le chaos autour d’elle. Elle soulève la masse, pour y poser un petit baiser, et sourit à la caméra, avant d’y envoyer un deuxième baiser.