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 Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.

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Syd Filmore
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeMer 7 Oct - 13:22

Chicago,
7-10-2015

Warrior

| Syd Filmore apparaissait simplement, caméra en main, en pause durant son entrainement. Derrière lui, on admirait un octogone d'UFC. |

Syd Filmore : Je voulais juste adresser un message à mes chers fans de la FGB. A vous qui me suivez peut être aussi à la SOW, à vous qui me soutenez dans mes projets, je voulais vous dire à quel point votre soutien est précieux. Le 13 octobre prochain, je serai à l'Arena Macabra, chère à mon coeur, pour venir affronter la Muerta.

Son nom ne me dit pas grand chose, mais je sais que l'affiche vous émoustille. Je ferai tout ce que j'ai à faire pour vous faire vivre de grands moments, pour décrocher le titre une nouvelle fois et célébrer avec vous. J'espère vous avoir à mes côtés pour cette nouvelle bataille épique, pour ce chapitre supplémentaire.

C'est l'occasion pour moi de réaffirmer mon soutien à la FGB, ma deuxième maison. Ma renaissance s'est faite chez vous, avez vous, et je n'oublierai jamais que cette fédération m'a porté dans son coeur. L'occasion pour moi aussi de vous montrer comme j'ai évolué, comme je suis devenu plus agressif que jamais sur un ring, combattant, vif, violent. Mes aventures m'endurcissent et vous serez étonnés, à coup sûr, par l'évolution de Mr. Mayhem. Fils de la FGB.

A moi désormais de renvoyer l'appareil en reprenant un de ses titres pour le montrer au monde, pour le montrer aux canadiens et à ses champions, pour montrer que notre or brille bien plus fort que le leur.

La FGB vit toujours, grande et belle. Et j'ai tellement hâte de retrouver l'Arena Macabra remplie.

Merci pour votre soutien et à très vite !

| La vidéo s'était interrompue avec cette phrase de l'ex vice champion, qui était apparu comme impatient de fouler le ring de la FGB à nouveau |
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeMer 11 Nov - 21:59

| Alors qu'Overkill 65 se cloturait à peine et que les fans quittaient l'arène au compte goutte, Syd Filmore, lui, arpentait les couloirs, se dirigeant vers son vestiaire. Jonathan Leclerc, correspondant sport pour ESPN en France, s'était dirigé vers l'américain. |

Jonathan Leclerc : Syd, bonsoir, comment vous vous sentez ?

Syd Filmore : Très bien, merci !

Jonathan Leclerc : On vous a vu livrer deux très bons matchs, notamment avec Pétale Orientale et Sex Bomb, quand on sait ce qu'il se passe à la SoW actuellement, ça ne vous a pas perturbé de bosser sur le ring avec eux ?

Syd Filmore : J'ai fait ce que j'avais à faire et eux aussi. Pétale se retrouvera encore sur le ring avec moi dans quelques jours et c'est très bien ainsi. En vérité, eux qui disent tellement aimer la lutte oublient que je suis de ce tournoi depuis plusieurs années et que j'ai à chaque fois bien tiré mon épingle du jeu. Ils ont tendance à penser que j'suis pas un lutteur hardcore. Du coup je jubile dans des soirées comme celles-ci.

Jonathan Leclerc : On vous a vu un peu moins rapide que d'habitude, vous avez perdu du niveau ?

Syd Filmore : Excellente observation, par contre ce n'est pas ça, je dois vous avouer que je n'ai pas arrêté de bosser depuis un certain temps, de longs mois à enchainer de gros matchs et je commence à accumuler quelques blessures. Du coup je ralentis un peu. A la SoW je pense qu'ils l'ont bien compris et qu'ils essayent de me faire bosser en équipe un maximum, pour éviter de me voir partir en blessure.

Jonathan Leclerc : Cette fatigue elle signifie qu'on doit s'attendre à ne plus vous voir à la FGB et à la SoW ? C'est une exclusivité ?

Syd Filmore : Absolument pas, je continue à prendre un plaisir fou à venir lutter ici et à recroiser certains lutteurs, à la SoW, c'est pareil... On a des rivalités vraiment attrayantes, il y a un véritable travail d'orfèvres derrière chaque shows, je ne voudrais pas m'absenter maintenant. D'ailleurs le titre intercontinental me tend les mains. Et à la FGB j'aspire à reprendre le vice-championship.. Ou le FGB... Je n'ai pas encore de plan défini.

Jonathan Leclerc : Merci pour ces quelques mots, Syd.

Syd Filmore :
De rien, à bientôt.

| Souriant, le lutteur avait continué son chemin, alors qu'au loin on apercevait Pétale et Sex Bomb quitter les backstages. |
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeMer 20 Juil - 20:56

A little mayhem

| Depuis sa reprise, la FGB écumait à nouveau les routes tous les soirs pour diverses représentations. Après un PPV de reprise plein de bouleversement, il était temps pour certains lutteurs de mettre les points sur les i. Aussi, c’est dès le début du show de ce mercredi qu’un theme song inconnu de tous a retentit. « Mayhem » de Halestorm avait déchiré l’obscurité, avec des lumières blanches s’excitant frénétiquement. Un mur de fumée sous le titantron, et voilà que les fans commencent à comprendre qu’il n’y a qu’une seule personne qui pourrait apparaître : Mr. Mayhem himself. Le peut-être champion (on ne sait plus vraiment...) D’ailleurs, pour la première fois depuis quelques années, c’est sous les huées que le natif de Chicago était apparu. Veste de cuir, lunettes de soleil, titre à l’épaule. Plus le même homme du tout.C’est en prédateur qu’il avait fait son entrée, lentement, très lentement, profitant de chaque seconde. Sur le ring, les techniciens s’étaient affairés pour amener « LE » pupitre des Filmore. Avant de prendre la parole, un annonceur de la fédération avait été prié d’introduire le champion comme un chef d’état. |

Annonceur FGB : Mesdames, messieurs, Mr. Mayhem.

Mr. Mayhem : Je sais, vous êtes en colère, vous voulez des explications, patati, patata. En ces délicats moments de notre relation, je vous demanderai s’il vous plait d’accorder un espace cohérent au dialogue. Celui que nous n’avons jamais rompu, n’est-ce pas ?

Le dialogue aujourd’hui il est de mon côté. J’ai le baton de parole, l’amplificateur, et je n’ai même pas à attendre que vous la fermiez pour pouvoir dire enfin ce que j’ai sur le coeur.

Je ne suis plus Syd, plus l’idole de la foule. Pour la première fois dans l’histoire de ce business, je vais être une star de haut vol à avouer que j’ai renoncé à pratiquer ce métier par passion depuis des mois. Vous êtes tous un formidable apport financier pour moi, et, que je vous plaise ou non, je gagne au final la même chose. J’ai été votre ami, votre confident, votre héro, votre gardien des clés. Et un jour, sous une folle impulsion, les dirigeants de cette fédération ont voulu réouvrir. Quel bonheur !  

Un bonheur tellement bleu qu’on m’a envoyé les sentinelles pour remettre la balle à zéro. Et réduire mon salaire par la même occasion, d’ailleurs. J’vais vous l’avouer franchement : au début, je n’étais pas contre. Je perdais, je signais un gros chèque, puis je partais.

J’ai mis en place tout ce que j’ai pû par la royale voie de la démocratie pour quitter cette industrie en paix. Mais ce n’était pas ce que les dirigeants attendaient. Les marionnettistes suprêmes, ceux qui font tourner la planche à billets. Les corrompus du Panama, les oppresseurs des petits peuples... Ils ne voulaient pas me voir partir.

Filmore is more money. C’est ce qu’ils disent, ont toujours dit, et diront toujours. Mon souhait c’était de m’arrêter là, d’en finir avec la lutte. On traine des blessures, des tensions, on cumule les jours sur la route. J’ai tout donné. Au Canada, en France, aux USA, en Europe en général. J’ai tout donné. Lorsqu’est venu le jour pour moi de dire au revoir, j’aurais souhaité que cela se passe bien.

Mais la SoW a été la première a faire un pas dans le monde véreux. On m’a refusé de partir, et pour me retenir, on a évoqué mon contrat et des dates à prester. La FGB a ensuite suivi en refusant un quelconque arrangement à l’amiable après le PPV. Je voulais partir. Je l’ai dit clairement.

Il se trouve donc qu’aujourd’hui, je suis ici pour leur argent. Pour le mien aussi. Mais cette industrie ne suscite plus de passion chez moi. J’ai plus de sensation à 300 Km /h sur une moto qu’en arrivant dans des arènes pleins de fans crédules prêts à tout pour une industrie qui pense les connaître. Triste spectacle.

| Filmore s’était arrêté, poussé au silence par des cris incessants. Il jubilait. |

Mr Mayhem : Soyons honnête, ce que j’ai fait au PPV, c’était la meilleure chose à faire. Il y avait là un tas de chiens prêts à venir arracher mon titre sans gloire. J’ai tenu et protégé ce joyau quand vous tous vous étiez barrés de cette arène. J’suis resté quand le bateau a pris l’eau. J’suis resté quand le capitaine est parti. A me taper des foires au saucisson pour vendre le produit. Et c’est moi qu’on voudrait faire passer pour le bad guy ?

J’ai pris une décision audacieuse mais logique, j’ai rendu le pouvoir à ceux qui devraient l’avoir et je devrais en être remercié. Je me suis levé et battu pour que ce soit au tour des lutteurs de prendre des décisions. Pour que les gars qui passent leur temps sur la route loin de leur famille soit ceux qui décident si un match est terminé. A ces gens qui misent en bourse sur nos santés, nos failles, nos vies : c’est fini. A l’aube d’une nouvelle révolution, et même si j’assumerai d’être impopulaire pour mes agissements passés et futurs, il est temps de me lever avec hargne contre ce système que vous avez façonné.

Vos injustices et oppressions ne peuvent plus s’exprimer. J’irai cracher sur vos démocraties si je dois forcer l’accès à leurs décisions.

J’ai passé des jours, des mois, des années dans ce business. Il ne tourne pas rond. J’ai décidé de me déshumaniser moi même avant qu’ils ne tentent de le faire.

Je ne veux plus qu’on m’appelle Syd, je ne veux plus que l’on scande mon nom de famille. A partir d’aujourd’hui, appelez-moi Mr. Mayhem et citez le nom de ma ville. Souvenez-vous des dangers que j’ai bravés, de ceux que j’ai mis à terre, de ce que j’ai offert à cette industrie. Et avec ça, oubliez que je suis une personne. C’est le juste retour des choses, que nous combattions comme des chiens que nous sommes au final. Faisons-le bien. Sans grands mouvements, sans alarmes, sans surprises. La dignité nous portera en son sein pour que nous puissions contempler ce qui s’écroulait déjà quand nous pensions être riches.

La justice n’aura qu’un nom, Mayhem, et il ne pourra plus être usurpé.

| Le nouveau theme song de « Mr. Mayhem » résonnait à nouveau dans l’arène. Incompréhension totale, l’homme quittait pourtant fièrement le ring en portant son titre illégitime vers le ciel. |
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeMar 1 Nov - 20:05

P A R A D I G M

| Quelques mois après son retour, la FGB reprenait ses habitudes. Sur la route, dans des dédicaces, dans les médias... La fédération avait repris son train de vie, comme si jamais elle ne s'était arrêtée. En forme. Belle. Resplendissante. Ne fut-il dès lors citer qu'une ombre était venue perturber le tableau : son champion. Parti la grise mine, le regard défait par la fermeture du lieu qui lui avait redonné vie dans ce milieu, il était revenu haineux, revenchard. Différent. On ne le voyait plus. Ni sur la route - puisqu'il voyageait séparément, ni dans les séances d'autographes. En vérité, il se disait même qu'il arrivait quelques minutes avant ses matchs et apparitions et qu'il repartait directement. De son spectre il ne restait plus rien, et son silence faisait bien plus d'effroi que les mots qu'il pourrait sortir. Pourquoi ? On s'était largement résignés à ne jamais le savoir. Jusqu'à ce qu'il décide d'arriver lors d'une séance de dédicace. Glaçant le regard de tous. Lunettes de soleil vissées sur le nez, blouson en cuir, large barbe. Un t-shirt avec sa tête décapitée... Et quelques mots : I'M DYING. I HOPE YOU'RE DYING TOO. |

Mr. Mayhem : C'est le silence des douces retrouvailles que vous m'offrez ? Vos regards consternés, comme si vous étiez surpris de me voir ici, au final. En fait, j'aurais pu rester des mois à vous laisser mourir doucement sans que l'agonie ne soit aussi longue que celle que j'ai subie. Vous étiez partis. Tous. Vous avez gardé les coffrets DVD, la nostalgie, les t-shirts, les fausses ceintures en plastique. Et quand on a mis la clé sous la porte, ça n'a posé aucun problème à vos petites consciences : vous avez changé de chaine - de fédération. J'ai été de tous les voyages pour revenir vous voir, quitte à prendre l'avion plusieurs fois sur la semaine pour un salaire ridicule, ou pour pas de salaire du tout. Et le pire c'est que ça m'a plu. Ou que j'ai pu croire que cela me plaisait. J'ai voulu m'en convaincre, puisque je récoltais de mes voyages le fruit de vos doux applaudissements.

J'ai espéré qu'on changerait les codes. Naïvement je suis revenu, sans vouloir mentir, sans vouloir vous cacher quand je n'étais pas d'accord avec les décisions principales. Je voudrais qu'on remonte les pendules de l'horloge pour découvrir ce qui nous a mené à ce moment précis. Ce titre sur mes épaules... Vous sentez qu'il n'est pas à moi, n'est-ce pas ? Vous sentez qu'il ne m'appartient pas vraiment. Que je l'ai volé.

| Les fans présents avaient du mal à digérer tout ce que le lutteur pouvait débiter. Il était dans une sorte d'état second, ivre de colère. Chaque mot venait sonner comme une lame, dessinait un couperet au dessus des esprits qui assistaient à cette rencontre avec leurs sportifs favoris |

Mr. Mayhem : Quand cette fédération a fermé ses portes, j'ai gardé son âme précieusement. J'ai porté son titre fièrement, sans jamais oublier de citer ce que les gens en coulisse avaient fait pour moi : je n'étais plus rien quand ils m'ont ramassé et guidé à nouveau vers le succès. Et puis, quand on m'a contacté pour le retour de la fédération, j'étais ravi de revenir. J'ai démissionné de mon nouveau job, au Canada et je suis revenu ici. Pour moins cher. Loin de ma famille à nouveau. Mais ça vous, les fans, vous vous en foutez royalement. Pour vous on est des statues, des figurines, des marionnettes, des machines de divertissement. Pourtant quand je suis ici, je suis pas près de ma fille. Je suis quand même revenu. Avec plaisir, au début. Puis j'ai bien compris que l'événement le plus attendu du retour de la FGB serait la chute du gardien de sa ceinture. J'ai pas laissé le plan se dérouler comme ça. Je MERITE ce titre. J'ai fait bien plus que de le défendre. Je l'ai sauvegardé. Je l'ai animé dans vos mémoires. C'est le mien, et celui de personne d'autre. J'ai veillé au chevet de cette fédération quand vous en profitiez pour acheter des marchandises en liquidation. Vous aviez mon respect, tous. Vous l'avez perdu. Perdu à l'image de votre capacité à retourner vos vestes pour servir vos propres intérêts.  

La fédération a cette fois envoyé celui qui m'a créé pour me faire taire une bonne fois pour toute. Le chasseur. Tigerclaw. L'homme qui m'a relevé, qui m'a aidé à me créer. Il me détruira, à coup sûr. Il finira par y arriver. Il est légendaire. Il est dans une forme incroyable. Et si je n'ai pas voulu nourrir les ambitions de la fédération en notre match, je ne veux pas être l'hypocrite que je vois en vous. Tigerclaw a mon respect. Et ce contrat qui lui a été confié, pour mettre à terre Mr Mayhem, n'enlève en rien le respect que j'ai pour lui. Je me suis préparé à la chute. Et si je tombe, j'emporterai surement une facette de la fédération avec moi. J'emporterai la fidélité que je lui ai voué, la dévotion et la passion.  

You've been breakin down for far too long
Far too many moons since you felt well and strong
You see, you could say goodbye but you don't have to die
Not ever

Engineer the wires to your brain
Architect a code so you won't feel the pain
With your family by your side and vigor in your eyes forever
Live Forever


| Le champion suprême en date avait tourné les talons aussi vite qu'il n'était venu. Sans laisser le temps à quiconque de répliquer, ni de haine, ni de joie. C'est le silence qui régnerait et qui concluerait cette venue inattendue. C'est le silence qui resterait. Qui restera. |

A son étoile.
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Le Coucou
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Nov - 18:15

Quand Trevor arrive sur le palier de Syd Filmore, un homme s'apprête à toquer à la porte du champion. Le pique-assiette jette son sac de voyage sur la porte.

"Halte là tête de con, suis preums ! Et puis dégage ! Deux blaireaux à sa porte, ça risque de foutre la trouille à ma logeuse."

L' homme paraît surpris.

"Vous faîtes erreur,  ici c'est l'appartement de Syd Filmore."

" Je sais face de gland ! Et dans 5 mn ça sera aussi ma piole. "

Trevor griffonne son nom sur un bout de papier et le colle avec son chewing-gum sur la porte.

" C'est donc vous le fameux Coucou?  Je suis Jiji l'interviewer de la FGB .Vous ne deviez pas aller squatter chez Wilson ou Leroy ?"

"Yep! Me faire couler de la cire chaude de bougies sur les burnes par le gonze en combinaison de latex, je dois dire que c'était tentant. Pour le gamin, valait mieux pas
Je m'connais, j'ai du mal à réfréner mes pulsions. La dernière fois, ça m'a coûter un an de zonzon. Un quiproquo à la sortie d'une école. Bref, je suis tricard en Belgique.  Alors je m'suis dit: Philou mon pépère, pointe tes miches chez Mark Gaillard. Y a pas d'lézard chez les suisses, pas de p'tits éphèbes blonds pour agiter son fion. C'est lisse un suisse, c'est propre !"

" Que s'est il passé chez Mark?" Interroge Jiji.

" Rien! Doit jamais rien se passer chez ce mec
Bordel, j'en ai vu des logements tristes, mais chez lui c'est suicidaire. La chambre d'un moine à côté c'est le salon d'un bordel de la Nouvelle Orléans. Tout est en bois chez lui, même le canapé. Ya des trous en formes de coeur dessus.  comme sur la porte des chiottes qu'on trouve au fond des jardins. La seule note de gaieté c'est une boîte de Toblerone géante montée en lampe. Tu vois le tableau?"

"Donc vous vous êtes barrée?"

" Tu l'as dit bouffi ! Me suis échappé quand monsieur chiant comme le lac Léman m'a proposé un Ricola à la camomille en signe de bienvenue. Je me voyais mal barré, bon à aller me faire un piercing sur la queue pour aller pioncer chez Serena Black.  Et puis miracle, j'ai vu l'autre peau de navet se foudre à quatre pattes dans sa promo.  Alléluia,  le champion suprême est une lavette suppliant qu'on le fourre. Tout en admiration et en dévotion.  Je suis dit: alors là mon gros, tu as le pigeon suprême à portée de pogne. Ça va être la régalade. Si je la joue fine, Monsieur miam miam va me porter le p'tit déj au pieu. P'être même après que je lui aurais piquer sa ceinture. "

"A peine arrivé et vous postulez pour le titre suprême ? Questionne Jiji en rigolant.

" Eh oh tronches de pet, tu m'prends pour qui? T'as devant toi le pique-assiette ultime. J'ai amené le sans gêne au rang de religion. Bien sûr que je vais faire mon enculé mondain pour avoir ce titre. Je m'vois déjà toquer à la porte de tous ces catcheurs avec la ceinture sur l'épaule. Vont triquer comme un curé devant un scout. Je leur permettrai de la toucher s'ils m'apportent une bière et la télécommande. Allez pousse ta viande et mate l'artiste au travail !

Jiji sourit d'un air gêné.

" Euh, Monsieur miam miam... Mister Mayhem est absent, je viens arroser ses plantes."

Philippe Trevor ne se démonte pas.

" OK, t'as gagné le privilège de voir demain matin mon cul poilu dans ta salle de bain. File moi tes clefs!" File moi tes clefs ou je te claque le groin !"

Jiji obéi sous la menace. Le coucou se casse.

"Merci! Et fait gaffe de pas arroser les feuilles, ça attire les nuisibles ahahah!
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeJeu 22 Déc - 9:18

C O M E   T O G E T H E R
21.12.2016

| En cette veille de Noël, les journalistes avaient été conviés par la société Filmore Media INC. à se rendre à Chicago, Illinois, pour une conférence de presse de fin d’année. Arrivés dans la salle, ils avaient pu constater une sécurité plus accrue que jamais, et une tribune ego maniaque comme rarement vue. L’esthétique, volontairement bien plus verticale qu’à l’accoutumée, voyait le pupitre du champion s’élever à une dizaine de mètres au-dessus de la foule de journaliste. La salle était comble : Mr. Mayhem savait comment susciter l’attente. |

LIGHT OUT.

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Mr. Mayhem :
Il est dit que la légende se forge des échos de la petite histoire qui traverse les esprits, qui s’imprègne de l’énergie et qui la sculpte à son propre besoin. Je me suis nourri des douces stupéfactions des publics qui ont cru pouvoir influencer mon destin, je suis venu humble homme et je repartirai légende accomplie. Ma mission est faite : j’ai été le Trouble Seeker. J’ai été l’acolyte du désordre. L’architecte de l’anarchie. Je sais faire tourner les rouages autant que détruire les liens si serrés qui les lient dans le mécanisme redoutable que l’on croit enclenché.
Ils envoient 30 hommes après mon titre. 30 hommes à enrager et devant qui je n’ai qu’un bout de cuir à agiter. 30 hommes qui se détruiront pour arriver le souffle coupé à mes chevilles. Il y a bientôt un an que les hommes prétendent tout donner pour m’abattre et obtenir le titre que j’arbore à mon épaule. Il en faut bien du courage pour prétendre déstabiliser le talent en personne. Alors que j’entends déjà s’offusquer les pleureuses, je veux qu’on analyse ce qui m’a mené jusqu’ici.

De la colère qui a nourri ma force et qui m’a engendrée aux opportunités que personne ne détecte aussi bien que moi, je veux que l’on retienne que mon parcours n’est qu’une série de calculs savamment effectués. J’ai cru m’affaiblir et tomber sous les coups du chasseur. Il n’y est pas parvenu. J’ai cru succomber plusieurs fois aux stratégies qu’on m’a opposées. Mais aucune n’a pu me déloger. C’est peut-être la seconde mort de la fédération, que de se rendre compte qu’il n’y a plus de talent capable de déloger le champion.

Pour obtenir un titre, il faut savoir se mettre à la hauteur du champion qui le porte. Il faut savoir le toiser, le déséquilibrer, trouver sa faille. Personne n’en est capable à l’heure actuelle à la FGB. La fédération a pourtant lancé son dernier recours, sa dernière tentative. Dans un ultime combat de gladiateurs, c’est sur la foule que compte la fédération pour élever un nouveau champion. C’est la belle histoire sur laquelle veut retomber la foule. Un héros qui viendrait faire chavirer le lutteur le plus dominateur de l’histoire de cette fédération.

Je suis arrivé comme un homme, je repartirai comme une légende : peu importe ce que le sort pourrait réserver, je me suis élevé au-dessus de la masse comme personne ne l’avait fait avant moi. Regardez-vous en bas, avec vos objectifs, vos dictaphones, vos smartphones. A boire mes paroles. A venir sur ma simple convocation. Juste pour vendre vos papiers. Et je vous vois titrer dans vos articles de merde demain « MAYHEM PARLE ET CE QU’IL DIT ENSUITE VA VOUS BLUFFER ». Je me dresse au-dessus des soldats de Putaclic Land. Dignes héritiers de la lâcheté, nourris par l’opium du scoop indécent.

La guerre que vous me menez ne se terminera pas sur la chute dont vous rêvez. Je sais que vous avez lancé le décompte final avant ma mise à mort. On pourrait m’attacher pour me passer à tabac et me prendre ce titre que je sais garder mieux que personne. Mais peu importe vos calculs : l’histoire retiendra qu’aucun autre champion n’aura été si délicat à déloger de son trône. Que la fluidité des cycles de championnat n’aura jamais pu faire face à Mayhem.

Je me suis bâti jusqu’à cette toute puissance : de petits championnats, de petits shows, de petites rivalités, j’ai évolué à de petites ceintures, puis des plus grosses, puis j’ai su comment déstabiliser une fédération juste en claquant la porte. Je suis monté dans vos craintes jusqu’à en devenir Anakin, puis Vador. Mon spectre flottera toujours comme drapeau de vos échecs.  
| Le champion s’était arrêté, regardant la foule de journaliste. Puis s’était concentré sur une jeune femme en particulier dans le public. Elle portait ses traits. Elle était la seule à ne pas être stupéfaite. Mayhem avait appelé un de ses hommes de main. Il avait repris son air fort et on avait vu la jeune femme se faire accompagner vers les coulisses. Puis il était sorti, sans crier gare, à la stupéfaction générale une fois de plus. Il avait marché vers la jeune femme. |

Qu’es-tu devenu, Syd ?


Mr. Mayhem : Que faisais-tu au milieu d’une foule de journalistes qui me détestent ? Ils auraient pu s’en prendre à toi. Tu ne m’as pas dit que tu viendrais à Chicago.

Meredith F. : Comme tu as omis de me dire que tu y tiendrais un discours. Les journalistes sont pas si bêtes que tu ne l’imagines. Ils n’ont pas de raison de confondre les intentions de ta sœur avec les tiennes.

Mr. Mayhem : Les miennes ont le mérite d’être claires. Carrées. Précises. Depuis le début. Je suis resté dans ce business, je n’y ai pas fait des vas et viens en me demandant si je devais être speakerine ou lutteur.

Meredith F. : Non, tes intentions ne sont pas claires. Cette fédération c’était tout pour toi. Et aujourd’hui tu l’as fait souffrir par tes absences, ton égotrip pris à une vitesse folle et incontrôlable.

Mr. Mayhem : J’ai donné tout pour eux, Meredith. On a voulu me faire tomber dès que la fédération a été mieux. On a voulu me pourchasser, on a envoyé les gens les mieux placés pour que je chute sous les liesses d’un public qui a oublié que j’étais au milieu de l’arène quand ils ont déserté.

Meredith F. : Et donc, tu comptes faire quoi maintenant ? Juste rester là à te plaindre ?

Mr. Mayhem : Pas de plainte. J’attends ma chute. Et je ferai en sorte de ne pas être le seul à tomber.

| Mayhem avait regardé sa petite sœur dans les yeux, puis avait pris congé d’elle, se dirigeant vers Sarah, qui se tenait plus loin. Un sourire venait de s’afficher sur son visage. |
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeVen 22 Sep - 14:01

RETROVERTIGO

| Le matin s'était levé sur Chicago. Les badauds prenaient le chemin du travail, de l'école ou du café. Le trafic bien que dense était fluide. Il était 8 heures et la Chevy Bel Air de 57' de l'ancien champion suprême FGB frottait le sol de la ville qui l'avait vu naître. La rutillante voiture au rouge étincellant avait longé Nordwood Park avant de prendre Dunning, de passer près de River Forest et se diriger sur Lake Street. Au bout de son périble, son conducteur l'avait arrêté devant The Moody Church, dans la rue Dr LaSalle. Le batiment, avec son architecture romane, plongeait celui qui s'y engouffrait au coeur de sa croyance. Au coeur du lien qu'il entrenait avec le créateur. |

Mr. Mayhem : Père, j'aimerais me confesser.

| Sans même se retourner, le pasteur avait reconnu cette voix, famillière entre toutes. Il avait vu l'enfant grandir, dans ses blessures et ses craintes. Il l'avait vu s'affirmer, s'émanciper... Et quitter la ville. Depuis, plus rien. |

Reverend Harvey : Finalement, fils. Te voilà revenu.

Mr. Mayhem : Je ne suis jamais parti, Harvey.

Reverend Harvey : Je le sais. Mais tu n'as pas passé cette porte depuis tellement de temps. Tu n'avais ni les tatouages, ni la carrure d'homme que tu as là.

Mr. Mayhem : Biensûr, j'en suis désolé.

Reverend Harvey : Ho... Ne le sois pas. C'est le créateur à qui tu devras rendre des comptes. Pas à moi. Je ne suis que son humble messager. Porteur de sa cause perdue, cloué comme son fils par la bestialité humaine. Tu vis dans la paix, fils ?

Mr. Mayhem : J'ai une épouse, une fille, un chien... J'imagine que je me suis posé.

Reverend Harvey : Bien. Félicitations ! J'ai eu bien peur que tu ne te sois laissé entrainé par les combats et ces milieux dans lesquels tu trainais.

Mr. Mayhem : J'ai dû arrêter le MMA suite à des problèmes cardiaques...

Reverend Harvey : Le message du créateur était que tu ne devais en aucune raison répandre la haine. L'homme s'embrasse et s'étreigne. Il ne se jete pas au sol et ne se violente pas.

Mr. Mayhem : Evidemment.

Reverend Harvey : Tu n'as pas l'air convaincu.

Mr. Mayhem : J'aimerais me confesser.

Reverend Harvey : Tu as tué, Syd ?

Mr. Mayhem : Non, non. Je n'ai pas tué. Mais j'ai dit et fait des choses que je voudrais oublier. J'ai eu les meilleures intentions. Celles pour lesquelles on m'a élevées. Je m'en suis détourné, nourri par le mépris. J'ai fait grandir la revanche et je l'ai consumé. Père, j'ai gouté à la vengeance en appréciant son goût. J'ai humilié en appréciant le spectacle. J'ai trahi. J'ai trainé dans la boue. J'ai blessé. J'ai cherche le trouble pour le dominer, pour en devenir son maître. Je joue avec le feu sans vouloir éteindre l'incendie.

Reverend Harvey : Et t'en veux-tu, fils ? C'est la raison de ta présence aujourd'hui ?

Mr. Mayhem : La raison de ma présence aujourd'hui c'est mon absence de remords. J'y ai pris goût. J'ai plongé des types comme Booya au sol et j'ai apprécié le regard perdu des fans qui pensaient naïvement qu'ils finiraient par se relever. J'en veux plus encore. Je veux voir saigner leurs crânes. Et sans qu'ils ne soient james les dernier.

Reverend Harvey : Que voudrais-tu transmettre au créateur ?

Mr. Mayhem : Je voudrais lui dire que c'est foutu. Que j'ai essayé, que ça n'a pas marché. Ma nature est dans la violence.

Reverend Harvey : La paix est ce que tu dois chercher.

Mr. Mayhem : Et si je l'obtiens en détruisant l'autre ?

Reverend Harvey : Tu devras chercher un autre moyen de satisfaire tes besoins.

Mr. Mayhem : Leurs mots me rendent fou. Leurs attitudes. Je vais prendre un exemple récent. Y'a un type qui vient d'arriver. Il est frétillant, il saute partout backstage. Il gueule à qui veut bien l'entendre qu'il est le plus gros bosseur du locker room et qu'on est des larves. Il me provoque, il me cherche, me titille. Il m'attend. Et là où je voudrais prêcher la paix, je n'y arrive pas. Je veux avoir son crâne ancré dans les paumes de mes mains pour l'amener délicatement contre des matières que nos peaux n'aiment pas caresser. Je veux lui faire traverser des tables, le lancer du haut d'échelles. Je veux ne le lâcher qu'avant qu'il crève. Dans ce moment d'inconscience où la limite semble si proche… ce moment où seules quelques minutes séparent ta proie du moment de trop. Évidemment, je ne veux pas le tuer. Mon frisson c'est la limite. Mon frisson c'est de me demander si c'était pas un petit peu trop fort. Oui, père, je me suis tourné vers une voie risquée. Mais c'est lucratif. C'est ma mécanique interne.

Révérend Harvey : Tu commences à lui ressembler.

Mr. Mayhem : Ressembler à qui ?

Révérend Harvey : Paul.

Mr. Mayhem : Ne dites plus jamais ça. Je n'ai rien de lui.

Révérend Harvey : Son abandon t'as transmis sa violence. Tu es pire que lui parce qu'il est inconscient et que la manipulation dont tu peux faire preuve est un élément que tu maîtrises. Non seulement tu le sais, mais tu l'assumes et te complaît dans ta décadence. Ta confession, qu'est-elle, Syd ? C'est une supplique, mais elle ne m'implore pas le pardon. Elle m'implore l'acceptation. Et l'acceptation c'est une soumission à laquelle la foi ne peut s'appliquer. On ne peut tolérer tes agissements, on ne peut les laisser impuni. Je te souhaite du bon, du bien, de l'amour. Mais le seigneur, dans sa grande bonté, te chargera en épreuves pour que tu lui demandes pardon. Il te demandera de lui prouver que ton cœur n'est pas assombri dans sa complexe profondeur.

Mr. Mayhem : Et je le défierai de me faire tomber. Jamais. Personne, aucune chose, aucune force, ne fera tomber Mayhem. Des souffrances qui se sont agglutinées entre elles, ça ne se détruit pas. Ça s'accepte. Le créateur l'acceptera, les adversaires l'accepteront. Et si je pars, ce ne sera jamais seul. Je disparais comme je veux, quand je veux. Je reste dans tous les esprits. Je peux être médiocre, c'est mon excellence qui continue de faire de l'ombre à tous.

Révérend Harvey : Je n'y crois plus, fils.

| La caméra s'était arrêtée sur le visage du lutteur. Il était ancien, usé, marqué. Des traits tirés. Une barbe trop longue. Il avait vieilli, maintenant. Ses yeux devenaient humides. |

Mr. Mayhem : Moi non plus. Je suis officiellement mort.

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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeLun 25 Sep - 14:21


Philippe Trevor a convoqué les journalistes pour une conférence de presse. La salle de conférence de l'arena Macabra est bondée et tous les regards sont dirigés vers le podium où le kandidat à la présidence apparaît simplement vêtu de son célèbre slip kangourou et d'un noeud papillon.

Mes chers compatriotes! Oui je me considère comme un des votres car même si je suis parmis vous depuis peu, je ressents la même colère. Quel pays de merde! Chuis sûr que la RDA dans les années 70, c'était Cancun pendant le spring break comparé à la Kronosie actuelle. Et puis quel nom ridicule ! Moi president, je rebapriserai le pays!

Les questions fusent de partout. Trevor d'un geste digne d'un empereur romain designe une journaliste gaulée comme une Ferrari.

Olga Teurie de" jeune et cochonne". Quel nom allez vous donner au pays?

J'ai songé un instant à Coucou Land. Mais changer le K en or massif qui orne tous les bâtiments administratifs et refaire tous les papiers à en-tête, ça coûterai une blinde! Alors j'ai décidé d'être raisonnable et de ne pas trop exploser le budget. Donc adieu la ridicule Kronosie et bonjour à la plus prestigieuse Kangourousie!

Tous le monde se marre et les questions reprennent.

Edmond Kucédupoulet de" boeuf en daube hebdo". Vous parlez de budget, comptez vous lutter contre la pauvreté ?

Oh que oui ! La pauvreté est un fléau et je compte l'éradiquer pour de bon! Moi président, il n'y aura plus de pauvre en Kangourousie. Pour cela, j'emploierai tous les moyens pour m'enrichir et expulser les locquedus du pays. Z'ont qu'à aller en France !

Sam DISSOIR et Eddy MANCHEMATIN de " fiesta et chaude pisse". Et en ce qui concerne la corruption et la répression des parties d'oppositions, que comptez vous faire ?

C'est vrai que tout cela est présent depuis toujours en Kronosie. C'est une tradition séculaire et j'affirme haut et fort qu'en Kangourousie, cela changera! Les us et coutumes sont l'identité d'un état remarquable et remarqués et j'accentuerai la corruption à mon profit et la chasse aux opposants sera impitoyable. Je vous promet aussi de remettre au goût du jour une particularité régionale tombée en désuétude. J'en ai été le témoin indigné ! Je veux bien entendu parler de la torture à la cravache qui a lacéré la peau de nombreuses générations de Kronosiens. Comptez sur moi pour que la peau des futures générations de vermines Kangourousiennes soient tannées dans la pure tradition de vos ancêtres.

JiJi prend alors la parole.

T'as pas fini tes conneries? Tu ne seras jamais élu !

Évidemment ! Kronos va truquer l'élection et sera élu avec un score de dictateur nord coréen. Mais j'ai l'droit d' me marrer non? On se fait chier ici ! J'ai autant de chance d'être président que d'affronter St Michel pour le titre, les mauvaises nouvelles s'enchaînent, le peuple gronde, la populasse se lasse. Moi chuis l'rayon de soleil dans la grisaille du Kronosien de base. Faut dire qu'il a pas beaucoup l'occasion de se bidonner. A part moi et miammiam, les déconneurs, on est pas des masses. Moi j'me présente à une élection fictive et l'autre auto suceur réalise qu'il est mort depuis des mois. D'ailleurs recueillons nous un instant ! Salut à toi Miammiam qui est la haut, aux côtés d'autres grands tribuns tel que Luther, BTK, Gunnar et notre regretté la crampe.

Ryan est l'actuel champion Bloody!

Ah bon? Remarque Cube est challenger suprême. Mais chuis heureux de savoir que Wilson est vivant bien que triste qu'il ne fasse plus caca par la bouche. Ses promos étaient si drôle ! Tu vois on est infinité décimale pour faire sourire alors fait pas chier et laisse moi délirer. Une autre question?

La mère Cédesse et l'abbé Aimedoublevé de" religion et berlines allemandes ". Que comptez vous faire pour le bien être de nos foyers hétérosexuels mariés dans le respect des valeurs chrétiennes?

J'allais y venir! Le va et vient j'aime bien ça ! Et bien mes bien chers frères, moi président, j'instaurerai une loi interdisant aux mégères de gueuler sur leurs maris affalés sur le canapé en rotant leurs bieres devant la FGB. En contrepartie, les maris sus nommés devront connaître l'anatomie de l'appareil reproducteur feminin et savoir localiser le clitoris de leur partenaire. De nombreuses femmes frustrées m'ont informé que les préliminaire Kronosien se résument généralement à une baffe dans la gueule. Va falloir coller des timbres les gars !

La conférence est interrompue par la police politique qui dégage le coucou manu militari qui cependant gueule encore: Hasta la Victoria siempre! I have a dream! Ich bin ein berliner ! Un café et l'addition !






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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeMer 27 Sep - 11:03

Chasseur d'appart'


27 septembre 2017
Quelque part en Normandie

| Tandis que l'été avait été poussé vers la sortie par une nouvelle saison, et bien qu'on sache qu'il finira par revenir et s'imposer, une jolie Harley frôlait le bitume de routes régionales. Elle se faufilait dans la circulation, son agile pilote bien cramponné à ses courbes. Le matin se levait, et elle se dirigeait vers Lisieux, pour s'enfoncer plus loin encore, s'approcher de la mer et arriver le long d'une imposante batisse. |


PARKING VISITEURS.
CRIAVS Basse Normande.

| L'engin s'était immobilisé dans un parking souterrain, à côté d'escaliers menant à l'intérieur du batiment. Une dame, la cinquantaine, attendait le pilote. |

Anne Marin : Monsieur, bonjour, je suis Anne Marin, responsable du département psychiatrie. Je vous accompagnerai pendant la visite.

Mr. Mayhem : Je vous remercie pour votre temps.

Anne Marin : Nous allons visiter le batiment, ses facilités, et je vous indiquerai ensuite les tarifs.

Mr. Mayhem : Ne vous préoccupez pas du dernier point, c'est pour un cadeau.

Anne Marin : étrange cadeau !

Mr. Mayhem : Vous ai-je expliqué mon projet ?

Anne Marin : Non, pas encore monsieur … Pouvez-vous me rappeler votre prénom ?

Mr. Mayhem : Appelez moi Mayhem.

Anne Marin : Très bien, monsieur Miammiam

Mr. Mayhem : Non. Je suis intransigeant sur les problèmes de prononciation. Ce n'est qu'un travail du palais, c'est pas bien compliqué de prononcer "MAY" comme le mois de mai et "HEM" comme de la dubitativité exprimée fortement à son interlocuteur pour lui faire comprendre que prononcer un prénom c'est pas bien compliqué.

Anne Marin : J'y veillerai, monsieur.

Mr. Mayhem : MAYHEM.

Anne Marin : Et donc, votre projet ?

Mr. Mayhem : J'ai pour ambition de m'investir dans le bien être de mes collègues. Je pratique une profession physique, exigeante, et j'ai remarqué ces derniers mois une fatigue psychologue tant que physique dans les rangs de mon entreprise. Aussi, et parce que je tiens à la santé de mes précieux collaborateurs, je tiens à financer leur repos. Je pense notamment à deux collègues, Racine et Oiseau Chanteur (OC pour les intimes), qui vont vraisemblablement bientôt être, comment dirais-je… redirigés de département, et qui pourraient en profiter pour prendre les dispositions nécessaires à leur bien être.

Anne Marin : Vous êtes un homme moderne ! Le bien être de tous est une problématique bien réelle, et qui coute plus d'argent que les soins nécessaires pour y remédier.

Mr. Mayhem : Tout à fait ! Notre entreprise aura bien besoin de ces économies en vue du remaniement du département.

Anne Marin : De quel secteur s'agit-il, sans indiscrétion ?

Mr. Mayhem : Je travaille dans l'événementiel, voyez-vous. Nous avons bientôt une grande réception durant laquelle nous procéderons au changement de département.

Anne Marin : Et vos collègues, Racine et Oiseau Chanteur, quels postes occupent-ils ?

Mr. Mayhem : Ils étaient jusqu'ici chargés de l'animation, mais c'est fini, ils sont fatigués, deux merveilleux collègues vont les relayer. Les statistiques semblent indiquer une mission inefficace. C'était une expérience, il fallait le tenter ! Maintenant place à de l'expérience, plus de professionnalisme, pour une expérience enrichie. Ils ont voulus bien faire, mais ça n'a pas fonctionné. Du coup, votre établissement ?!

Anne Marin : Télévision, matelas confortables, suivi par des spécialistes, piscine, spa, relaxation. Nous voulons le meilleur pour nos patients.

Mr. Mayhem : Très bien ! L'un d'eux, Oiseau Chanteur, est du genre bavard… Vous avez de quoi lui tenir compagnie ?

Anne Marin : Un soignant pour 8 soignés, 24/24, 7/7. Vous avez choisis l'offre VIP, nous le traiterons comme tel.

Mr. Mayhem : Il faudra faire attention sur les douches, et ne pas être trop pointilleux sur son langage. Il est cultivé mais semble mal utiliser ses acquis.

Anne Marin : Nous pouvons lui adjoindre des cours pour l'occuper et travailler ses compétences, éventuellement.

Mr. Mayhem : Merveilleuse idée ! Prenez-le en théâtre, il adorera. Il aime beaucoup faire feu de tout bois, parler de tout le monde, vous verrez, il met de l'animation. N'hésitez pas à lui réserver des moments pour le sport, un peu, aussi. Attention toutefois : ne le laissez pas nourrir d'ambitions. Il ne sait pas les gérer, il est vite déçu, frustré, et il devient agressif envers ses congénères.

Anne Marin : Il aura de la visite ?

Mr. Mayhem : Non, certainement pas. Son repos est ce qui prime le plus.

Anne Marin : Bien, monsieur Miammiam, vous avez tout vu.

Mr. Mayhem : MAY-HEM ! Je vous tiens au courant de la date d'arrivée au plus vite. Je vous prie d'adresser la facture à Neil Whitis, mon avocat, il se chargera de tout régler.

Anne Marin : Bien, c'est noté !

| L'ancien champion suprême s'était retourné vers les chambres, comme pour apprécier leur qualité, avant de s'engouffrer dans l'ascenseur qui le menait au parking. Montant sur sa Harley, sourire aux lèvres, il ne manquait pas d'afficher sa détermination quant aux semaines à venir… |
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeVen 20 Juil - 13:13

Can you tell her I said hi ? 

Chicago


| Le mois de juillet battait son plein à Chicago, ville éloignée des troubles quotidiens de la FGB. Mais que valait dès lors l'honneur des deux caméramans de la FGB envoyés en mission ? Syd Filmore, vous vous en doutez. En espérant cette fois qu'on en tirerait quelque chose. Tout ce qu'on peut vous dire, sur ces premières images, c'est que le flambloyant champion se baladait dans sa traditionnelle Chevy Bel Air 58' avec sa princesse...


Mr. Mayhem : Tu vois Sia, c'est joli les Etats-Unis. Papa et maman viennent d'ici. Enfin, maman, pas tout à fait, mais c'est pas bien loin. On pourrait y rester un jour, au lieu d'aller dans ce faux pays de champions qu'est la France.  

| La petite feignait d'écouter le discours, trop préoccupée en vérité par les poupées qu'elle avait en main, bien attachée sur le siège arrière de l'ancêtre.

Mr. Mayhem : Peu importe où tu vivras plus tard, n'oublie pas que t'es une Filmore. On se laisse pas faire, nous. On trahit pas nos valeurs. Peu importe le prix à payer. Les huées, les défaites, les  trahisons. Tout ça on sait y faire face. On a appris à y faire face. Même quand ça vient de notre camp. 

Sia : Maman ? 

Mr. Mayhem : Partie s'entrainer, maman. Faut bien qu'elle s'y remette, tu sais. Elle a tout laissé tomber sous prétexte de découvrir un rôle de maman qu'elle aurait très bien pu gérer en continuant à lutter. Et pi maintenant maman elle fait des grands discours nous chantant combien cette industrie est la sienne. Mais si tu comptes bien, entre les pauses carrières et le temps resté à la maison, elle a quoi ? 3 ans de carrière ? Papa a eu le temps d'être champion quelques fois dans quelques fédérations pendant que maman elle faisait du shopping avec Sia. Mais bon, c'est une super maman. Je lui en veux pas. Elle reste celle que j'ai choisis, ça me plait son côté rebelle. J'pourrais avoir à lui montrer pourquoi il lui manque du niveau, mais ça, c'est le travail, d'accord ? A la maison j'aime maman. Et ça ne changera pas. C'est au travail que papa et maman ils sont pas d'accord sur quelques dossiers. Tu dois pas te tracasser, Sia. D'accord ? 

| Devant le néant de la réponse, l'ex champion s'était retourné. Sia dormait. Paisiblement. Et le discours était passé dans le néant de l'agitation de Chicago.

J'étais là. Je suis là. Je serai toujours là.
Et dites lui que je la salue. Et que je suis fier qu'elle n'ait jamais accepté de changer. 
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Juil - 17:23

24.07.2018

"Je te promets." 

HONOR AND GLORY XI 
Les coulisses 

| Si vous ne l'avez jamais vu, il faut vraiment jeter un oeil à ce  qu'il se passe derrière les rideaux occultants noirs sous le titantron. Les lutteurs y entrent plein d'énergie, prêts à briller, motivés et frais. Et ils en reviennent parfois dépités, fachés, abattus. Dans les beaux moments, l'or brille sur leurs épaules. Mais il n'y a pas dix milles issues à des matchs. Perdre fait partie du jeu auquel ils ont accepté de se souscrire. La gorilla position, c'est ça : vivre au coeur des moments que les lutteurs ne veulent jamais dévoiler. En l'occurence, rarement après un main event pour le titre qu'on a perdu, et lors duquel on a vu son épouse perdre également toute ses chances. Mais les smartphones filment tout. Dont ça.


Neil Whitis : Tu vas où, Syd ? 

Mr. Mayhem : Voir Sarah, je dois la voir. 


Neil Whitis : Elle est partie, fils. Avec Pétale. Elle était pressée, Pétale a eu à peine le temps de s'engouffrer dans la voiture.  

Mr. Mayhem : Belle technique à la Sarah, on rentre dans l'auto, on prend le premier avion disponible et on s'envole.  

Neil Whitis : Qui te dit qu'elle n'est pas restée dans votre maison, ici ? 

Mr. Mayhem : Mon intuition. Je l'ai mariée. Je la connais après une défaite. Elle est abattue. Et souvent en colère. Ce qui me rassure dans ce cas, c'est que Pétale est avec elle. Elle saura l'apaiser. J'espère que tu as vu le match comme moi, j'espère que t'as vu que j'ai tout fait pour la protéger. J'ai mené un double match, sur tous les fronts, pour qu'elle encaisse le moins possible. Si j'avais pas utilisé toute cette énergie, j'aurais récupéré le titre suprême. J'en étais proche. Mais j'ai tout donné, et c'est pas grave, c'est ce que je lui ai promis, de toujours être là pour elle. Ma conscience est tranquille et je suis en paix. Ce titre, j'm'en fous. Complétement. Certaines choses valent bien plus : ce soir je rentre en bonne santé à la maison, je retrouve Sia, et la semaine prochaine je me retrouverai dix milles chances de mettre mes mains sur le titre. J'ai fait des centaines voir des milliers de main-events. Mon nom est en haut de l'affiche depuis toujours. J'ai plus rien à prouver, à personne. Du coup ça me fait pas peur. Mais Sarah ? 

Neil Whitis : Sarah, quoi ? 

Mr. Mayhem : Elle court après la montre. Elle sait que nos carrières sont courtes, elle sait que quand j'ai senti le vent tourner et que j'ai quitté la SoW parce que je n'y voyais pas d'avenir elle s'y est accroché comme si sa vie en dépendait. Notre couple en a souffert, j'ai pas vu ma gamine mais ça m'a permis de m'assurer que Filmore était toujours un nom qui résonnait dans le business. Sa carrière solo est à faire. Sarah elle a brillé avec Pétale, avec Methodcobra ou avec moi - elle est excellente pour ça. Mais maintenant ? Gosh Neil, je sais pas ce qu'elle essaye de faire. Même moi, elle me considère comme un ennemi. Réel. Authentique. Chambre à part, pas de parole et fuite tous les jours chez Pétale pour ne pas me croiser. Le jet atterri plus souvent au Canada que les avions de lignes réguliers. 

Neil Whitis : Mais tu ne crains pas pour votre mariage... 

Mr. Mayhem : Non, du tout. On en a vu d'autres. Je peux pas l'empêcher d'être ce que j'ai aimé chez elle. C'est une compétitrice, elle a galéré pour tout. On lui a jamais dit qu'elle était talentueuse. Elle a commencé en retard, elle a toujours tout donné, avec une exigence à en faire pâlir le plus grand des dictateurs. J'aime sa rigueur, son obsession pour la perfection. Les crises sur le côté, j'en fais mon affaire. A partir d'aujourd'hui ma carrière est la sienne. Je préfère tout mettre de côté, me retirer s'il le faut. Je veux lui rendre ce qu'elle m'a offert : la possibilité de me concentrer sur ma carrière sans interférer. L'anneau qu'on a à nos doigts, il lui promettait ça. 

| La vidéo s'arrêtait là, tandis que Meredith marchait vers son frère, Sia marchant devant elle. Sourire béa devant son père. Portrait de famille aux milles décors. Portrait des promesses qui tenaient encore... |
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 22:43

Nobody Praying For Me. 

| Le cabanon était resté intact depuis des années. Cet amas de bois, un chalet cosy blotti dans la campagne Montrealaise, était installé au bord milieu d'une fôret. Les Filmore s'y rendaient souvent pour se changer les idées quand ils luttaient encore sur le sol canadien. Depuis, ils n'y étaient plus allés, bien qu'ils y avaient encore bien des affaires. Syd y était arrivé tard dans la soirée, conduit par un SUV aux vitres teintés. Pas qu'on l'aurait reconnu. Ici on zappe vite ceux qui ont choisi l'Europe comme terre d'accueil. La nuit avait été courte, à réfléchir pour trouver une issue. Mais seul Neil pourrait aider Mr. Mayhem à trouver son issue idéale. 


Bien sûr, il avait son idée romantique sur la chose. Quitter discrètement, ne pas faire de bruit. Juste partir pour que sa championne puisse briller. Mais c'était tellement plus complexe, l'égo d'un champion. Alors au petit matin, il était entré dans le garage. Sous une bâche d'un bleu pâle et usé se trouvait ce qu'il voulait le plus au monde : sa Dyna. Une Harley, sa première, achetée avec la prime du crossroad tournament, au début de sa carrière. Elle avait démarré aisément, une fois que Syd y avait versé le contenu d'un vieux bidon métallique de l'armée. Il avait mis son casque, ses lunettes de soleil et avait pris la route. Si Neil ne l'attendait pas, tant pis. Il devait avoir le coeur net. Le coeur léger.

Je suis un murmure dans le vent, 
Je suis la braise qui te brule,
Je suis l'eau qui te coule,
Je suis l'étoile devenue trou noir. 

Je suis un danger terrifiant, 
Un fruit dégradé au sol, 
Je suis ce qui absorbe la colère, 
Je suis l'arbre qui tombe sans faire de bruit. 

| L'Harley avalait les kilomètres tandis que le soleil sortait de son lit. De bon matin. Filmore connaissait Neil par coeur, après tout ce que celui-ci avait fait pour lui. Il est 7h42 alors qu'il rentre en ville. Neil boit son café. Enfin, il attend pour le boire. Il doit avoir poussé la porte vers 7h34 pour réclamer à la serveuse brune ce qu'il n'avait plus à demander. Il venait tous les jours ici depuis qu'il s'était installé à Montreal. Le café lui était servi trop chaud, alors il attendait en lisant le journal et en jettant de temps à autre un regard vers l'un de ces écrans d'actualités sans son. A côté des voyageurs qui s'en vont s'enfoncer dans une bouche de Metro et des couples de touristes profitant du doux arôme du café qu'on paye en dollars. La Harley ? Il avait senti arriver. Si ce n'était pas le cas, il n'aurait d'ailleurs pas surpris la serveuse en lui demandant un thé en plus de sa commande habituelle.

Mr. Mayhem : Le thé, c'est pour qui ? Tu es accompagné, Neil ? 

Neil Whitis : Je vais l'être, en tous cas. Il est pour toi. Je t'attendais. 

Mr. Mayhem : Mais ? Comment as-tu ? 

Neil Whitis : C'est de la logique. Tu as posté ton blog depuis l'avion. 

Mr. Mayhem : T'étais pas censé savoir que je prenais l'avion. 

Neil Whitis : Quand tu payes avec ta carte de la société, si. Tu penses vraiment qu'on surveille pas quand quelqu'un prend Air Canada en émettant la note à la Filmore INC ? 


Mr. Mayhem : ça aurait pu être Sarah. 

Neil Whitis : Elle ne voyage pas sans Sia. Et pas dans un vol public. Même en première classe. Toutefois, si tu veux qu'on continue à parler aviation, je pourrais te demander de le faire à un autre moment de la journée et de profiter avant tout de Montreal. Le temps s'est tellement écoulé depuis ta dernière visite au quartier général de l'entreprise. 

Mr. Mayhem : Effectivement. Mais j'ai souhait de venir y travailler plus souvent, maintenant. 

Neil Whitis : On n'a pas de boulot pour toi. 

Mr. Mayhem : Comment ça ? 

Neil Whitis : Tu veux qu'on te fasse faire quoi ? Emballer les figurines ? Répondre aux courriers ? Qu'on te mette au département légal pour gérer les contrats et les droits à l'image ? Je sais pas si t'es déjà venu dans le vrai monde mais pendant que Sarah et toi vous faites ce qu'on vous demande de faire, c'est à dire faire le show et combattre, l'armée de gens dans un bureau qui porte votre nom s'assurent que tous les mois vous puissiez payer des loyers pour des lieux où vous n'allez pas. Le cabanon a été repeint, t'as vu ? 

Mr. Mayhem : Et bien il faudra me trouver une place. Je peux surement faire un truc sympa, je sais pas, animer une émission sur les coulisses, un truc ainsi. 


Neil Whitis : T'as signé pour fermer la branche média y'a un petit temps. Même Meredith a du partir bosser ailleurs. Crève l'abcès. 


Mr. Mayhem : Tu sais, n'est-ce pas ? 

Neil Whitis : Evidemment que je sais. Mais j'attends que tu me le dises. 

Mr. Mayhem : J'ai envie de tout plaquer. J'ai pas arrêté d'y penser, pour Sia, pour pas qu'elle voit ça, puis parce que ça y est, c'est fini, ma carrière est morte. 


Neil Whitis : T'aimes pas ce sentiment, n'est-ce pas fils ? Sarah est championne. En quelques semaines seulement. Elle brille, elle vole le show chaque semaine. A la minute où j'ai vu que t'étais dans le premier match d'un show, j'ai su qu'on allait se voir très vite. C'est pas tellement Sia qui t'inquiète. C'est ton égo et ta peur vertigineuse du vide au dessus duquel t'as l'impression d'être. Elle est plus forte que toi. Mais elle l'a toujours été, et ça t'avait jamais empêché d'avoir une carrière jusqu'ici.

Mr. Mayhem : Je vais pas tourner en rond à ouvrir les shows pour que ma femme puisse faire les main event. 

Neil Whitis : Pourquoi pas ? 

Mr. Mayhem : C'est pas ce que je suis. 


Neil Whitis : Alors affronte tes démons. Tu fuis, depuis des semaines, tu te plains, tu tournes en rond, tu attends que quelqu'un puisse recevoir tes paroles en te disant à quel point Sarah te trahit et qu'il te comprend. Personne ne doit prier pour toi. En attendant je te conseille de bien gérer tes affaires et de prendre les bonnes décisions. 

Mr. Mayhem : J'ai mon contrat, là. J'ai tout lu. J'ai l'impression que je peux le briser du jour au lendemain sans contrainte. 

Neil Whitis : Tu es donc sourd à mes messages. Non seulement, je doute que Kronos t'ait fait signer un contrat aussi peu restrictif, mais en plus je te l'interdis. Les droits qui me sont conférés dans l'entreprise de gestion de vos affaires font que, dans un cas extrême, je suis le seul maître à bord en cas de litige. J'ai décidé que tu continuerais à lutter. Que ça te détruise si tu veux, je m'en fous. Actuellement, mon boulot, c'est que la société aille bien. Et tu sais quoi ? Depuis que t'es à la FGB, c'est la première fois qu'on enregistre une hausse aussi spectaculaire de notre chiffre d'affaire. Et c'est pas grâce à toi. C'est grâce à Sarah. Elle enchaine la promo, elle s'impose dans la fédération en se donnant à 100% comme t'as jamais sû le faire. On vend des droits d'interviews à des magazines pour bien cher, le business tourne.  

Mr. Mayhem : On en est là, alors. Filmore, c'est pour Sarah Filmore. Plus pour Syd ? 


Neil Whitis : Plus beaucoup, en tous cas. Mais t'es bien plus hargneux envers elle que le contraire. Si elle voulait autre chose que sa réussite sportive, elle aurait coupé les vivres y'a longtemps. 


Mr. Mayhem : Vire moi. Ce matin. Je veux que tu me vires de la corporation. Je veux être libre de toutes contraintes. Plus de contrat, plus de lutte, plus rien. Je rentre à Chicago et je m'y trouve quelque chose à faire. 

Neil Whitis : En plus d'être lâche, c'est impossible. 

| Tout le monde aura remarqué que ce prédateur reclu dans un coin n'était plus dangereux pour personne. Il cherchait la fuite - peu importe laquelle, et peu importe le prix. Il divaguait, se perdait. Neil ne lui offrait pas ce qu'il attendait. Et s'il lui offrait mieux ? T|

Neil Whitis : Tu vas te battre, Syd. Comme tu l'as toujours fait. Comme t'as été entrainé à le faire. Tu vas faire des openers pendant six mois s'il le faut, tu vas reconquérir le public, tu vas faire ce que tu as à faire pour retrouver ta fierté. Tu vas être un homme. T'es à l'instant le plus important de ta carrière. Celui où tu pourras aller chercher ta fille dans le public pour lui faire soulever ton dernier titre en direct, celui où tu vas pouvoir montrer qu'un père avec des valeurs ça se bat. Tu vas affronter tes démons et tes difficultés parce que Sarah ne te veut pas de mal. C'est une lionne, mais ça fait bien longtemps qu'elle a baissé la garde face à toi. Et si un jour vous deviez vous mesurer au centre du ring, je vous pousserais à le faire aussi. Parce que c'est bon pour le business, parce que c'est bon pour vous. On peut s'aimer et se mesurer. On doit s'aimer et se respecter. Sans condition préalable. Sans vouloir que l'un soit d'office plus faible, tendant à baisser la garde plus vite. C'est ce qu'elle attend de toi.  

| Mayhem avait repris le contrat, l'avait glissé dans sa sacoche. Il avait serré les dents, les yeux humides, les traits résignés. Neil s'était levé, l'avait étreint, d'une force douce. Sage. Tandis que le lutteur s'engageait vers la porte, Neil avait repris la parole.


Neil Whitis : Appelle Sarah. Dis-lui que tu es ici. Parlez du cabanon, de la nouvelle peinture. Dis-lui que les affaires vont bien. Partez avec Sia, en famille. C'est que du divertissement, la FGB. Ne criez pas dans les mauvais canaux.
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Sep - 15:45

Only one thing we're good at 

| L'automne s'en venait tout doucement, jetant sur les cours des écoles un soleil radieux mais froid. Les cris des enfants étaient entendus à nouveau, tandis qu'ils se tarissaient à l'appel de leurs enseignants. Se mettre en file, s'avancer vers un local faussement chaleureux où sont collées de vieilles synthèses sur ce qu'est le corps humain, l'espace ou l'histoire de Monsieur Hibou. Ce contexte nous reliait tous. De la même façon. Qu'on soit Mayhem ou pas. C'est aujourd'hui un père que l'on semblait apercevoir à l'écran, traversant la cour de l'établissement privé où était scolarisée Sia. Une dame, dans la quarantaine, était venue l'accueillir. |

Mme la directrice : Monsieur Filmore, bonjour. Merci de vous être déplacé aussi vite. Suivez-moi, nous allons nous installer dans mon bureau. L'assistante sociale nous y attend. C'est la première fois que nous nous rencontrons, n'est-ce pas ? Qui était venu inscrire la petite ? 

Mr Mayhem : Mon épouse. Et notre avocat.

Mme la directrice : Bien. Par où commencer ? J'ai cru comprendre que votre épouse... et vous même... exerciez un métier peu atypique. On m'a aussi dit que vous étiez connus dans votre sport. J'entends à votre accent que vous devez venir des Etats-Unis, bien que dans mes souvenirs votre compagne venait plutôt du Canada. Nous pensons que votre fille est trop exposée à votre "milieu", si je puis dire, ou plutôt s'il faut l'appeller comme ça. Notre école est pour la liberté de tous, mais qu'un enfant de 4 ans fasse preuve d'une telle violence, c'est inouï. Je me permets de vous exposer les photos de la petite Natascha, que Sia a sauvagement agressé. 

Assistante sociale : Visiblement la petite aurait toisé Sia, voir lui aurait pris un jouet, et votre fille a donc répondu en lui jetant un coup de pied dans le ventre. Ce n'est pas tout. Une fois cette pauvre Natascha au sol, Sia aurait émis plusieurs coups de pieds à l'adresse du visage de sa cible, résultants en des dommages au faciès et à plusieurs points de sutures. 

Mr Mayhem : Une histoire d'enfants. Une violence inutile, et qui est bannie chez nous. Ma compagne et moi nous chargerons d'en parler à Sia.  

Mme la directrice : L'histoire est plus grave. Les parents de Natascha ont porté plainte immédiatement. 

Mr Mayhem : Est-ce que la petite va bien ? Aura-t-elle des séquelles ? Nous payerons les frais médicaux engagés.  

Assistante sociale : Nous réfléchissons au delà de cette histoire. Les gestes de votre fille était précis, et mesurés. En fait, dans nos archives, seul une petite fille avait fait preuve d'une telle violence. Mais elle était plus jeune encore. 


Mr Mayhem : Laurence ? 

Mme la directrice : Comment le savez-vous ?! 


Mr Mayhem : Je sais surtout que dès qu'il s'agit d'un enfant de lutteur, vous avez tendance à tout grossir selon le spectre de nos métiers. Je vous invite toutes les deux à visiter notre maison familliale. Vous serez surprises de ne rien y trouver de plus qu'ailleurs. Ni photos de nos métiers, ni titres, ni médailles, ni référence à notre vie professionnelle. En fait, Sarah et moi nous entrainons dans une partie non accessible de la maison. Vous devez comprendre que nous sommes des professionnels. C'est notre travail. Nous ne sommes pas des bêtes de foire. Nous sommes des athlètes,  avec un régime alimentaire strict, un programme d'entrainement particulier, à la tête d'une société, la Filmore Company, qui développe plusieurs pôles d'activités. Outre nos carrières, nous gérons le management d'autres athlètes, la création de goodies et possédons notre propre département légal. Nous sommes des patrons avant tout depuis plusieurs années maintenant. Avec beaucoup de réussite. Notre priorité, c'est de protéger notre fille. Nous connaissons notre industrie, ses risques, ses dérives. Nous ne sommes toutefois pas pire que des boxeurs, ou judoka.  

Mme la directrice : J'entends, monsieur Filmore, mais votre enfant est trop jeune pour voir ce que vous faites ! 

Mr Mayhem : Sia n'a jamais mis les pieds dans un show. Vous pensez qu'on est assez timbrés que pour lui montrer papa et maman se prendre des coups et en donner ? Non. Surement pas. Elle n'a jamais vu un ring. 

Mme la directrice : Comment expliquez-vous alors ? 

Mr Mayhem : C'est ce que nous sommes. Ce que nous faisons. La lutte, c'est pas seulement des entrainements. C'est un mental d'acier, une volonté, un déterminisme. On ne peut pas l'en éloigner. Mais je le répète : nous sommes contre la violence. Nous ne l'utilisons jamais en dehors de notre métier. Nous faisons du business. Notre talent, il a un prix. Nous ne sommes pas assez bêtes que pour nous battre gratuitement alors que nous pourrions être payés grâcement et se servir de cela pour subsidier votre école, par exemple. 

Mme la directrice : ça ne marchera pas. Madame Orientale m'a fait le coup il y a bien des années. Votre petite intimidation ne marche pas avec moi. 

Mr Mayhem : Madame la directrice, avec tout le respect... Je ne vous intimide pas. Si je voulais vous intimider... J'aurais envoyé Sarah à cette réunion. Vous nous traitez comme des criminels parce que notre fille a donné deux coups de pieds. Nous n'avons pas pu rencontrer les parents de l'autre enfant, ni eu l'occasion de se rendre à son chevet. Chevet qui n'existe pas puisque d'après nos sources deux pansements ont suffit à calmer la plaie. Vos assistants sociaux sont sur notre dos depuis quelques mois, à tenter de trouver en quoi nous sommes des mauvais parents. Malheureusement ça marche pas. Et notre fille, en dehors de ces quelques coups, est exemplaire. 


Mme la directrice : Vous, parents riches, pensez pouvoir tout faire ! Ce n'est pas parce que vous avez fréquentés des écoles privées où vous aviez droit à tout qu'on vous laissera faire la même chose pour votre enfant. 

Mr Mayhem : Je viens de Chicago, dans l'Illinois. J'ai fréquenté les pires des écoles publiques. Vous ne nous connaissez pas. Maintenant dites-moi où vous voulez en venir ? 

Mme la directrice : Je crains que la plainte des autres parents n'aboutissent sur un risque de voir Sia placée. 

Mr Mayhem : Il n'y a... aucune chance que vous touchiez à notre fille. Est-ce que vos petits plans machiéavéliques avaient fonctionnés avec Laurence ? 

Mme la directrice : Laurence s'est finalement avérée stable. 

Mr Mayhem : Sia l'est aussi. Venez visiter notre industrie. Venez découvrir nos métiers, pendant une semaine, notre hygiène de vie. Il n'y a rien de fou à manger des légumes, aller courir le matin, faire de la musculation et s'entrainer aux arts martiaux ensuite. Nous passons énormément de temps avec notre fille, et l'avons entourée des meilleures personnes possibles quand nous ne sommes pas là. Nous nous absentons rarement en même temps. Sia lit, parle comme une vraie présentatrice de journal, connait déjà pas trop mal le monde et sa géographie. Nous l'avons inscrite dans votre école "privée" pour qu'elle rencontre d'autres enfants. D'autres milieux.  

Mme la directrice : Les parents des autres enfants sont inquiets à votre sujet. Ils ont peur. 

Mr Mayhem : Si nous le voulions, cette école porterait déjà notre nom. Auraient-ils toujours peur ? Ils étaient heureux, il y a quelques semaines, d'apprendre que l'école n'allait pas fermer suite à... un don... anonyme... Non ? 

Mme la directrice : Comment le savez-vous ?


Mr Mayhem : Avant d'inscrire Sia, nous avons mené nos recherches. Nous ne vous aimons pas. Par contre, une des institutrices de Sia est jeune mais talentueuse. Notre équipe l'avait repérée. C'est pour elle que nous l'avons fait. Lorsque Neil, notre avocat, a inscrit la petite, il savait que l'école allait mal. Notamment parce que vous gérez mal votre patrimoine. N'est pas patron qui veut. Nous avons donc largement renfloué les caisses de l'école, sans vouloir vous le dire parce que vous alliez penser que nous achetions votre collaboration alors qu'en fait... On se fout de votre collaboration. Vous êtes sur un siège éjectable. En sauvant l'école, il nous a été proposé de la renommer d'après nous. Nous avons décliné. Ensuite, on nous a demandé si nous voulions intervenir dans la prise de décision. Voir un remplacement de personnel. Nous avons décliné.

Vous avez beaucoup à apprendre de "sauvages" en notre genre. Si vous voulez devenir notre ennemie, améliorez votre jeu. Faites des recherches. Entourez-vous. Maitrisez votre sujet. Si nous avons porté autant de titres à notre épaule, si notre société se porte bien, si nos employeurs ont eu le temps de fermer à chaque fois sans nous causer de tord financer, c'est parce que nous avons la capacité d'analyser le monde qui nous entoure. Et de le mépriser. Je suis un homme doux. Gentil. Attentionné. Lorsque je rentre dans cette école, je suis un père, pas un combattant. Pensez-y la prochaine fois que vous voudrez essayer de diaboliser mon enfant. 

Si vous pouviez dire aux parents de Natascha que nous avons un tas d'avocats prêts à gérer la non affaire, mais que nous sommes toujours ouverts à une négociation à l'amiliable. Avant de faire trop d'erreurs. C'est dangereux de nous attaquer, surtout sans argument. 

| L'homme fort de la fédération s'était relevé, faisant face à la directrice, qui, impressionnée, ne trouvait plus les mots. Il s'agirait de toujours se méfier de ce que l'on raconte à un Filmore. Même s'il est innofensif. |
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Nov - 18:30

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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeSam 1 Déc - 21:46

LEAD YOU ON

| Crier, être surpris, s'émerveiller, naitre au coeur d'une expérience déployée par des athlètes de haut niveau : voilà ce qui était vécu par des milliers de fans tous les jours dans les salles qui accueillaient la FGB et son équipe en tournée. Et parfois, il était bon de rappeler qu'il se passait aussi bien des choses lors de ces haltes régionales. Comme lorsqu'un Mr. Mayhem avait rompu le silence d'après match au doux son de Mayhem du groupe Halestorm. Savourant l'ovation, il s'était posté sous le titantron, micro à la main, cheveux gominés en arrière, teints en blanc, barbe blanche fournie, sourcils blancs. Grindelwald. En gentil. |

Mr Mayhem : J'ai l'impression qu'on a tant marché ensemble, vous et moi. Vous m'avez haï, acclamé, ignoré. Je vous en ai voulu, je vous ai aimé, je vous ai ignoré. Et pourtant, dans cette arène, il n'est pas un seul de nous qui pourrait vivre cette soirée sans l'autre. Nous sommes étroitement liés, que l'on aime ce fait ou pas. Les temps sont durs, ici. Des alliances rutillantes de talents qui s'ennivrent de leurs volontés absurdes. Des trahisons, partout, des coups bas. 

Ce qui était un sport de respect, celui de l'homme qui sait ce que c'est d'être frappé si fort d'en tomber dans un des angles sacrés de ce ring. Ce contact brulant avec le mat, ces regards sur vous et cette hargne qui doit vous prendre et vous relever. Ceux qui osent frôler ce ring sont forts. Ils tombent, tous les soirs, ils saignent, ils vivent leurs combats. Ils essayent tous d'accomplir leurs buts. 

Mais la sombre histoire de 2018 nous emmène à l'individualisme de tous. Peu importe qui l'on est, il y a quelque chose de bien plus grand au dessus de nous. Cette mère patiente et solide. Cette F... G... B... Elle est ce que l'on fait d'elle. Excitante, revigorante, morne, plate, vidée de ses âmes. Ses coeurs battent au rythme de nos combats. Mais aujourd'hui je crains d'en être un des derniers gardiens.  

Qui veillera à cette fédération demain ? Qui regardera devant au lieu de vérifier que personne ne s'apprête derrière à lui donner un coup ? Qui portera le titre d'un champion pour faire briller cette fédération à l'aube de 2019 ? 

| Soudain, il s'était agenouillé. Poing droit en l'air.

Mr. Mayhem : Je veux faire un pacte, ce soir. Avec vous. Je veux vous promettre ce soir d'être fidèle à cette fédération et à me battre pour son bien supérieur. Mais je ne peux pas le faire sans votre force. Sans votre allégeance. J'ai besoin de vous. De vos voix inaudibles, de votre volonté, de vos valeurs. J'ai besoin qu'elles me nourrissent. Alors si vous êtes ne serait-ce qu'une dizaine à vous prêter allégeance ce soir, j'ai besoin de sentir votre énergie. Agenouillez-vous, peuple de la FGB. Votre allégeance est sa force. 

| Le silence s'était fait. Soudain, une ou deux personnes avaient posés le genou au sol. Et puis dix. Et puis cent. Et puis mille. Et puis toute la salle. L'image était saissisante. Poings en l'air, prêts à se battre. Mayhem avait disparu. Au sol, un mot était apparu et projeté au titantron.

MERCI. 

#WeAreFGB
#PledgeAllegiance
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeMer 5 Déc - 21:45

5 décembre 2018, 
Bureau de Neil Whitis 

GANGSTA

| Neil Whitis, l'Alfred des Filmore, avocat et figure paternelle de la famille, s'affairait à préparer des papiers. Dans l'empire Filmore, il était la forteresse. Bras droit de Mr. Mayhem et homme de confiance de Sarah, il était l'équilibre dans leurs vies. Une pièce clé de la famille. Aussi n'était-il pas étonnant de voir débarquer Mr. Mayhem, ouvrant grand les portes, dans le bureau... Et sans frapper...

Mr. Mayhem : On est de retour, Neil ! ça y est !  

Neil Whitis : Monsieur Filmore ! Heureux de te voir si heureux. Un mot d'explication ? 


Mr. Mayhem : Tu as vu le show, comme moi. En plus d'une victoire, peu étonnante, il a surtout été le théâtre de l'annonce d'un retour. Le titre de Vice-Champion ! C'est ça, mon sauvetage. D'ici la fin de l'année, il sera de retour à la maison. Sarah ira chercher le titre suprême, et nous serons, malgré nos divergences sur l'art et la manière, au sommet de la FGB. C'est, de mon point de vue, la plus belle fin à 2018 que nous puissions avoir. 

Neil Whitis : Tu accepterais d'être le second de ton épouse, en admettant que tu parviennes à obtenir ce titre ? La concurrence est rude ! 

Mr. Mayhem : J'ai déjà été champion suprême... et vice champion. Je peux pas dire que je sois particulièrement impressionné par la compétition. Pour le reste, ça fait longtemps que je me suis fait à l'idée que Sarah pourrait avoir une autre destinée que la mienne. Je lui souhaite d'être meilleure que moi. C'est ça, l'amour, non ? 

Neil Whitis : Ou la vision aveugle d'un type qui fuit tellement conflit qu'il est prêt à mettre de côté ce qu'il est. Toutefois, puisque tu en es heureux, qu'il en soit ainsi ! Sarah et toi avez certainement de grandes choses à accomplir avant la fin de l'année, et l'an prochain encore. Vous menez tous les deux vos carrières avec talent et brio. 

Mr. Mayhem : Neil ? Je suis heureux, tu le vois ça ? D'habitude je suis là à me plaindre et tu m'écoutes en acquiessant la tête et en me disant que ça ira mieux. Là, tout va bien, je  me sens épanoui et tu me réponds avec ironie des bullshits sur nos destins croisés à Sarah et moi. 

Neil Whitis : Je vous aime tous les deux. Mais ce retour du titre de Vice-Champion, c'est peut-être encore pire que si vous aviez à vous battre pour le titre Suprême. Dans tous les cas, l'un des deux pourrait se retrouver inférieur. Vous êtes des loups. Tous les deux. Je ne pourrais te dire à quel point je trouve que vous êtes merveilleux... En dehors d'un ring. Une fois que vous êtes à vos affaires, l'humanité perd tout son sens. On vous voit détruire vos corps, détruire les autres, humilier, rabaisser, utiliser tous les subterfuges nécessaires. Vous avez les mêmes méthodes de travail, regarder pendant des heures des matchs de vos adversaires pour étudier leurs failles, préparer chaque combat tactiquement comme des généraux de l'armée. C'est la hierarchie même de l'industrie familliale qui en est le schéma. Quand certains lutteurs fonctionnent à l'envie et à la folie, vous avez un quartier général, une entreprise pour protéger vos droits, un département communication pour gérer les demandes entourant la famille. Vraiment, vous êtes atypiques. 

Mr. Mayhem : Mais on est un couple avant d'être des athlètes. 

Neil Whitis : C'est faux. Tu fais semblant de le penser, et Sarah est loin de s'aligner là dessus. Tu le sais. En 2019, vous vous affronterez. J'en suis sûr. Et si pas en 2019, ce sera en 2020. Vous voudrez connaitre qui est le plus fort de votre meute. Et il prendra le commandement final sur l'autre. Vous ne vous quitterez pas pour autant. Tous les deux vous savez à quel point ça vous affaiblirait. Mais si l'un de vous deux touche à un titre, ou pire, si vous y accédez en parallèle... Cette famille va partir dans une des pires guerres sentimentale que la FGB ait connu. 

Mr. Mayhem : Je ferai tout pour l'éviter. Il est hors de question que Sia voit ça. J'arrêterai tout s'il le faut. 

Neil Whitis : Alors tu mettras en danger ta vie privée. Sarah ne supporterait pas que tu l'humilies en la refusant. 

Mr. Mayhem : Que dois-je y faire, alors ? 

Neil Whitis : Accepte le destin. Fais en sorte que ce soit court. Et sois heureux. 

| Mayhem avait changé de regard. Il avait pris ce regard de réflexion, tandis que Neil s'était remis à ses papiers. Finalement cette conversation n'était qu'un tas d'engrenages dont seul le premier était actionné. Il restait à parvenir à prendre un titre, et la probabilité devait être recalculée. Toutefois, à la fin de la journée, la question demeure : que se passera-t-il si le loup doit manger le loup ? |
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Déc - 22:12

19 – 12 – 2018
Joker and the thief


| Une assemblée s’était réunie dans une salle de conférence énorme. Avec quelques milliers de places assises, il semblerait que la salle comble attendait quelqu’un. Et pour cause, une association locale contre le harcèlement avait fait appel à un lutteur américain bien connu du public pour venir parler à des jeunes, de tous les horizons et de tous les destins. Introduit comme il se devait par le speaker, c’était au son de Wolfmother et de son Joker and the thief que Mr. Mayhem était apparu sur la scène. Cheveux teints en blanc, long manteau abimé, moustache blonde. Toujours marqué par Grindelwald, visiblement |

Mr. Mayhem : Je n’aurais pas pu faire autrement que de venir m’adresser à vous, ce soir. Lorsque j’ai reçu l’invitation, la thématique, j’ai hésité. Qu’aurais-je, après tout, à vous indiquer ou vous apprendre ? Rien. Rien du tout. Et puis, finalement, à l’heure actuelle, je suis pour vous un spectre, un acteur, un cascadeur, un type qui passe à la télé un peu partout dans le monde depuis tellement d’années. C’est vrai. J’ai joué bien des rôles. Vous connaissez une partie de ma vie, à vous en demander ce qui est scripté et ce qu’il ne l’est pas. Si je veux bien commencer notre conversation de ce soir, je dois vous faire une confession : une bonne partie de notre histoire est réelle. Nous n’aurions pas pu inventer cette vie à Chicago, cette enfance délicate, cet abandon paternel, cette fuite vers l’Europe pour y trouver la lutte. Je n’aurais pas pu inventer Neil Whitis, son amour inconditionnel, sa fidélité, son professionnalisme. Par contre nous aurions pu monter, avec la RLF, à l’aube d’un tournoi, qu’un lutteur tombe amoureux d’une lutteuse et qu’il en brise sa coquille.

Mais ça n’a pas été le cas. Peu enclins à cacher notre vie privée devant les fans, nous avons décidé de jouer franc jeu. Avec les hauts. Avec les bas.  Le début de notre conversation de ce soir doit se trouver ici : dans la vérité. Je vous raconte des histoires, c’est mon métier. Toutefois je compose avec la vie et ce qu’elle m’a donné. A l’heure actuelle, avec de l’obstination, j’ai le bonheur d’évoluer au sommet d’un art dont peu arrivent à vivre pendant aussi longtemps. J’ai gagné des titres, j’ai rempli des stades, j’ai eu ma tête sur les affiches. J’ai épousé une ravissante lutteuse, la meilleure de l’industrie à l’heure actuelle. Têtue, bornée, puissante. Une déesse qui agenouille qui lui résiste.

Cette histoire, vous la connaissez. C’est celle que vous suivez depuis un petit temps, n’est-ce pas ? Mais avez-tout retenu ? Ce soir, je souhaite vous parler de faire des choix et d’y croire. De croire en vous, face à toutes les épreuves.

Lorsque j’ai rejoint la FGB, Sarah était encore au Canada, à la SoW. J’étais parti, malheureux, blessé dans mon égo. J’ai eu l’impression de devenir artiste dans un cirque, à sillonner les villes de France, me présenter dans des salles plus modestes. Au téléphone, Sarah me parlait de la production des shows, puisqu’elle était en charge du management général au Canada. Tandis qu’elle était cheffe, j’étais ici à porter les éléments du ring lorsqu’on arrivait dans une ville. Et il y a eu pire. Tellement pire. La FGB allait mal, le public a déserté, et c’est ainsi que l’industrie fonctionne. Lorsque les applaudissements s’éloignent, lorsque le feu s’éteint, on abaisse le rideau.

J’étais donc là, en France, sans emploi, sans rien. J’avais l’air d’un con. Ma grande gueule avait balancé à qui voulait l’entendre que mon ancien employeur était merdique, que j’étais plus grand que lui et que je n’aurais plus besoin d’y mettre les pieds. Sauf que les fédérations s’étaient cassé la gueule, toutes ! J’ai pensé arrêter. Sincèrement. J’ai rangé mon attirail, et à cette époque on m’a installé un bureau dans les locaux de l’entreprise Filmore. C’était la première fois que nos employés nous voyaient, eux qui sont d’habitude gérés par Neil.  

Sarah m’a soutenu. Sans jamais faillir. Elle m’a rassuré, m’a invité à revenir au Canada. Notre fille me manquait terriblement, mon amour propre était au plus bas. J’étais fini.

Cette industrie est impitoyable. En fermant ses portes, la fédération m’avait fait le cadeau de me laisser sur l’épaule son titre principal. Je me suis considéré, non pas comme un Champion, mais comme un gardien du temple. De tout ce que l’on peut me reprocher, voilà un grief impossible à m’adresser : j’ai tenu la relique au chaud et avec dignité. Je suis apparu avec elle dès que possible, je suis revenu lutter dans de petites salles.

Les adversaires sont nombreux dans ce business. J’ai entendu mille fois tous mes défauts. Je les ai lu, portés là en constats inéluctables de ce que j’étais et ce que je n’étais pas. J’en entend encore souvent savez-vous ! La FGB est cet endroit fantastique où l’on donne sa chance à chacun et où l’on défie tout le monde de n’être personne. Un soir on est propulsé en main-event et le lendemain c’est à peine si on ne vend pas des hot-dogs à l’entracte. Imaginez-vous une seconde la tête d’un lutteur américain, plusieurs fois champion du monde, champion tag team, vainqueur de plusieurs tournois, lorsqu’à l’ordre du jour il voit son nom ouvrir un show. J’aurais claqué la porte de la RLF si j’avais eu le cas. J’aurais refusé de me pointer au match si c’était à la SoW. Et pourtant, la FGB a cette emprise sur nous. Elle est plus grande que nous, elle est une vieille âme, elle est un ensemble de valeurs. L’humilité en est une.

Alors quand j’entends rire ceux qui me haïssent, j’en suis heureux. Parfois j’ai mal. Parfois ils touchent mon égo. Dieu sait qu’il prend de la place. Et pourtant, à croire que je ne peux plus chasser un titre, à croire que m’imaginer Vice-Champion me transforme en second couteau, ils ne pourraient pas plus me nourrir. J’imagine le plaisir qu’ils ont à attiser ce feu que j’ai en moi. Chaque fêlure est une porte d’entrée vers le foyer qui m’alimente. Peu importe. J’en suis arrivé à un stade où j’accepte ce poids. Non seulement je l’accepte, mais j’ai décidé de m’en nourrir.

Battez-vous pour ce que vous êtes. Trompez-vous de chemin. Vos tords vous mèneront à de futures victoires. Vous apprendrez de vos chutes, vous vous en relèverez et vous serez meilleurs. S’ils parlent de vous, c’est que vous avez ce pouvoir, cette attraction, cette force. Ils consacrent du temps à s’assurer que l’on puisse penser de vous du négatif. C’est l’aveu d’un échec de la part de l’opposant. Vous n’êtes le second de personne. Et moi non plus. Nous le prouverons de bien des manières, pas toujours aisément, mais avec nos valeurs. Chaque pas est un joyau de plus qui ornera la couronne qu’ils vous tendront une fois devenu Roi.

Enfin, je ne pourrais terminer que sur une chose : lorsque le Roi est à terre, il est toujours le Roi. 
 
| Applaudissements pour le lutteur qui s’était abaissé humblement, quittant la scène à reculons. Lorsqu’il s’était retourné pour rejoindre les coulisses définitivement, la fumée s’élevant à ses chevilles, son manteau avait laissé apparaitre une inscription dans son dos :  H E N R Y  V I I I |
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Avr - 21:25

There is a house
In wrestling town
They call the rising sun
And it's been the ruin
of many of poor girl...

Filmore Town,
28.04.2019

| Le soleil descendait sur une vallée française. Là, nichée au milieu d'une nature flamboyante se dressait une luxueuse maison bien protégée. Toujours en effervecence, la demeure des Filmore abritait toute une équipe dédiée à leur bonheur. Ils avaient fondés un empire, bien que continuant à dépenser des heures pour s'assurer d'être au sommet de la chaine alimentaire. C'est ainsi qu'il n'était pas étonnant qu'une fois Sia couchée, c'était dans son bureau que l'on retrouvait le vice-champion. Habillé en homme d'affaire, veste manche courte grisâtre, cheveux gominés en arrière. Chef de meute. Tablette à la main, Neil Whitis à ses côtés, il admirait la dernière apparition de MJ Price. |

Neil Whitis : Voilà, Syd, ce que tu sembles provoquer. Et ton absence de réponse les rend fous. Avec la chute de Sarah, ils n'attendent plus qu'une chose : la tienne.

Mr. Mayhem : Et elle arrivera, Neil. C'est le jeu, c'est ce vers quoi on lorgne tous. Tout le temps. Et tandis que nous recherchons l'équilibre sur la planche, le grand cirque continue de remplir des panses. Je suis de ce business depuis suffisament longtemps que pour savoir comment ça marche et comment ça se finit toujours. Toutefois, dans ce grand numéro, les meilleurs acrobates sont ceux qui résistent le plus longtemps aux morsures effrenés des louveteaux en bas. Et qui savent user de tous les moyens.

Si vraiment j'avais déraisonnablement failli à mon devoir de respecter les règles baties par cette fédération, j'imagine qu'une autorité quelconque me l'aurait notifié, n'est-ce pas ? Et que refuser de légitimer un vice champion, c'est remettre en question cette fédération et son autorité. Qu'on refuse de s'incliner devant la FGB est une chose. Malsaine, certe, mais un choix. Que je peux au moins respecter. Mais venir juger les arbitres de cette fédération, les règles, les idylles en place, pour contester une défaite... C'est petit, ça, Price.

Mais j'entends bien que M Cube et son talent a pu te faire tourner la tête. Te donner envie, le gout. T'es dans une de ces périodes qui te reviennent une fois tous les x temps, quand tu débarques dans une fédération et que tu te prends à rêver que t'es "The next big thing". T'étais où, Price, quand c'était la merde ? T'étais parti chercher où on donnerait le cousin le plus moelleux pour ton cul ! Si un jour t'arrives à me prendre ce titre - ce que je regretterais, mais qui donnerait peut-être le champion en carton que ce public pourrait mériter vu son infâme retournement de veste face à la loyauté - ça ne fera pas de toi un des visages de cette fédération pour autant.

T'es bati sur un chateau de sable. Bois, bois pour te prendre cette réalité en face ! Partout, et à chaque moment qui nous a été donner de partager, t'as toujours été inférieur aux Filmore. T'aurais pourtant tout essayé pour en être, n'est-ce pas ? Jusqu'à en prendre le contrôle de la machine pour dicter tes volontés. Même pour ça, t'as réussi à foirer. T'es un amas d'ambitions inaccomplies et de talent vite jeté en pature. J'ai pourtant eu du respect pour toi, MJ. Quand t'es arrivé y'a quelques années avec ta grande gueule, ta spontaneité et ton premier appétit, j'ai cru qu'on était du même genre. Mais t'as jamais rien compris, après ça.

T'as jamais compris que la foule n'était qu'un élément à maitriser parmi tout ce que tu trouves dans une partie. Jamais compris que le talent c'était pas la technique. Jamais compris que l'intégrité construisait un homme et que la jalousie était vilaine. Vilaine.

Neil Whitis :
Dans le même temps, nos marchandises se vendent très bien en ce moment, Syd.

Mr. Mayhem : Juste ! Et à ce sujet, je voulais évidemment remercier MJ, qui a sû miser sur les bons partenariats pour promouvoir des boissons qui, si je n'y touche pas, ont visiblement l'air de faire l'effet escompté ! Tu vois, Price, les Filmore, c'est ce virus là. J'ai pas dit que tu aimerais. Mais la promesse et le gout du poison sont garantis. Ivresse et déception. Rêves et dominations.

A ta prochaine défaite, Price.

Tu peux te débattre, maintenant.

| Mr. Mayhem s'était retourné vers le titre Vice-Champion, qui se trouvait derrière lui depuis le début de son intervention. Au mur, articles de presses et photos de l'américain racontaient son histoire, ses années dans l'industrie, et immergeait définitivement pendant les dernières secondes de cette intervention le spectateur dans son univers et sa galaxie. En sortant de la pièce pour quitter la maison, ce sont pourtant deux autres étoiles qui racontaient une histoire dont s'ennorgueillerait toujours le champion : Sarah, et Sia. Comme pour indiquer combien un titre en moins ne marquait pas la fin d'une admiration chez les Filmore. |
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeLun 5 Aoû - 19:54

Ouch.

Aéroport d'Orly, 7h54

| L'avion de l'américain s'était posé sur le tarmac de Paris quelques instants avant que la caméra ne se mette à tourner. Il était descendu de cet énorme oiseau d'acier comme dans un cliché de film : la veste à l'épaule, une malette dans l'autre main, lunettes de soleil rivées sur le nez, et avec une goutte de sueur qui commençait à perler sur son front. Il faisait chaud ici, et il avait tant à faire. |

Le Mans Circuit, 9h43

Mr. Mayhem : J'ai besoin de sentir plus de grip dans le pneu arrière, sinon je peux pas aligner de bons chronos. Je me bats contre les mouvements du pneu medium et pour moi le réglage suspension suggéré n'est pas bon. Ma trajectoire est toujours la même, d'une régularité sans égale, mais sans ça, je peux pas être compétitif.

Ingénieur : Merci pour le feedback. Nous allons ajuster ces détails sur la moto principale. Profitez-en pour essayer la seconde moto, les réglages électroniques sont différents.

| Mr. Mayhem était en combinaison noire, et la piste semblait privatisée. Casque fixé sur la tête, il était méconnaissable. Sa présence était secrète, tandis que des officiels japonais observaient depuis les gradins cet américain enchainer les tours sur leur superbike Yamaha. |

Officiel non identifié parce qu'on y connait rien en officiels Yamaha et qu'on comprend pas le but de la promo jusqu'ici : Il est impressionant, malgré l'âge. Il s'entraine ici depuis 2 ans, avec une écurie auto financée, un parc de machines de nos saisons précédentes et des coaches. C'est un athlète de haut niveau, et même si je n'ai jamais cru en sa candidature, le voici à frôler les chronos des meilleurs pilotes. Si on l'aligne demain sur une course, il est dans le top 10, sans problème. Il chute très peu, il accelère bien, prend un angle généreux dans les courbes et surtout... C'est un stratège. Nos pilotes d'essais ont eu l'occasion de rouler dans des simulations de course, et à chaque fois, il trouve comment les berner. Il fait la bête agonisante, simule une glissade ou l'autre, laisse le rythme baisser, et puis soudain, il surgit. Il ne rentre pas au stand avant des dizaines et des dizaines de tours. J'hallucine.

Neil Whitis : Vous parlez bien de l'américain qui vient de s'engager dans le 'S' aux boeufs ?

Officiel : Le circuit est réservé, je ne sais pas qui vous a laissé rentrer jusqu'ici, mais...

Neil Whitis : Neil Whitis, enchanté. Directeur de la Filmore Inc Corporation. Manager de contrats des Filmore et gestionnaire financier. Vous m'éclairez aussi, maintenant ?

Officiel : Enchanté, monsieur Whitis. Je n'avais jamais entendu parler de votre nom dans le milieu managérial du championnat mondial de Superbike.

Neil Whitis : Vous auriez bien du mal. J'ai toujours du mal à comprendre ce que je fais là. J'étais venu botter le cul d'un Filmore qui semble errer sur sa carrière, et je me retrouve là à accepter gentiement de perdre mes oreilles au profit d'un plaisir à 300 km/h que nos sponsors, partenaires et assureurs n'envisageraient jamais.

Officiel : J'ai du mal à vous saisir. Si Filmore est votre protégé, vous devriez connaitre les démarches qu'il a entreprise à nos côtés depuis 2 ans.

Neil Whitis : Et bien justement, non. D'où mon étonnement. Je venais chercher mon champion de lutte, pas Jonathan Rea ou Alvaro Bautista.

Officiel : Nous sommes à deux doigts de l'engager à nos côtés pour une saison au mondial. Il est prodigieux, malgré son âge. Et surtout, son inexpérience dans le milieu, le fait qu'il soit un illustre inconnu - pardonnez, ce n'est pas de l'irrespect envers son statut dans votre industrie du divertissement sportif - fait de lui un investissement faible pour un rendement prometteur. Mr. Filmore refuse un traitement trop élevé, nous signifiant qu'il préférerait nous voir financer une école de pilotage à Chicago.

Neil Whitis : C'est nouveau aussi ça, Filmore qui refuse du pognon. Je suis pas certain de savoir où il compte aller chercher le reste, mais bien. Vous éclaircicez mes pensées. Les initiations motos suivies par nos petits protégés à l'orphelinat, les cadeaux orientés motos, les billets réservés pour un weekend de course en VIP. C'est là que je l'ai perdu.

| Il fallait entendre les moteurs rugir pour saisir l'ambiance d'un circuit vide avec en son coeur une dizaine de motos noires qui s'entêtaient à tourner en boucle. Tests de pièces, de pilotes, de pneus ou de temps, tous étaient réunis par Yamaha en secret au Mans (vous me direz, s'ils le faisaient plus souvent, Rossi serait peut être en route vers le 10eme titre... Mais c'est un autre débat). Même si ce n'était pas jour de course, chacun voulait pousser la moto dans ses retranchements, avec ses risques et... Drapeau rouge ! Pilote au sol après une perte de contrôle monumentale d'un engin en bout de ligne droite. Le choc avait été violent, rapide, et impressionant. La poussière laissée par le bicycle flottait dans les airs tandis que des marchalls accouraient vers la victime. 94 - SF. Pas de doutes sur l'identité du pilote identifié à son casque. Allongé quelques instants sur le sol, celui-ci s'était relevé, titubant quelque peu, mais vivant. Ouch. |

Neil Whitis : Filmore ! T'es qu'un sombre connard ! Tu m'as fait peur. T'as rien ? T'es vivant ?

Mr. Mayhem : T'as vu ça ? J'ai perdu l'avant au freinage, mais putain, quel chrono ! Je sortais d'un tour de feu, à quelques dizièmes du record de la piste ! J'espère que Yamaha m'en voudra pas et changera la moto avant les essais de demain.

Neil Whitis : J'ai jamais aimer te freiner, mais ce passage de deux ans à faire l'adolescent sans prévenir tes associés doit s'arrêter maintenant. Et si tu t'étais blessé ?! Tu sais à quoi nous engages tes contrats avec la FGB ?

Mr. Mayhem : J'm'en tape, de mes contrats avec la FGB, Neil. Contente-toi d'être un bon employé et m'emmerde pas. Je lutte à tous les matchs qu'on me demande de faire, et j'ai pas dit que je comptais arrêter. Je m'amuse comme un fou ici, ces gars tombent, se relèvent et accourent vers leurs motos sans broncher. J'avais besoin de ça. De voir un milieu où les fans partagent une passion. Ils arrivent le jeudi soir sur leurs motos pour voir des gars donner le meilleur de ce qu'ils ont. Ils trahissent personne. Les légendes s'écrivent et reste.

Neil Whitis : Et Sarah, elle est au courant ?

Mr. Mayhem : Tu me vois lui cacher 6 motos à 100.000 balles pièces ? Des cuirs personnalisés dans mon dressing ? Des casques sur mesure ? Le principe c'est qu'on se parle tout le temps.

Neil Whitis : Donc t'étais au courant de ses plans avec Pétale ?

Mr. Mayhem : De ses plans ? L'organisation de l'anniversaire de Sia ? J'étais au courant, ouais.

Neil Whitis : Sarah est de retour sur les rings. Elle chasse le mondial.

Mr. Mayhem : Bon, ça, je le savais pas, mais c'est incroyable. C'est une Filmore. Elle est d'ailleurs. Elle tombe, elle se relève, et elle va leur casser la gueule. Elle va reprendre ce titre et le faire briller comme jamais.

Neil Whitis : C'est bien qu'elle le fasse, puisque t'as pas été capable de le faire. Cette élimination, à deux doigts de ton but, c'était dommage. Mais t'as plus la trempe.

Mr. Mayhem : T'essaye de me rendre jaloux ? Que j'enlève le cuir et que je fonce vers la salle d'entrainement la plus proche pour prouver que je suis meilleure que celle que j'ai épousé ? Elle a toujours été meilleure que moi. Plus fine, plus stratège, plus moderne. Et quoi ? On est en 2019 mon gars. Je suis heureux. Elle est une mère exemplaire pour notre fille. Elle lui montre tous les jours ce que c'est de se battre. Tous les instants.

Neil Whitis : Je te comprends plus. Si tu cherches ta retraite, on peut te négocier un deal de sortie. T'auras l'occasion d'arpenter les régions du monde avec ta harley, faire le touriste avec des tatouages, le gars dur. On peut négocier ça.

Mr. Mayhem : J'ai pas envie. J'ai rien contre le fait d'aller présenter ma tronche une fois par semaine en backstage, voir ce qu'ils me réservent, monter sur le ring, faire mes affaires et repartir.

Neil Whitis : Et être le meilleur, avoir des titres, devenir le plus grand de tous les temps ?

Mr. Mayhem : C'est trop tard pour ça. Tu veux que j'en fasse quoi ? J'ai brillé assez, puis pour les gars dehors, t'es jamais assez crédible, tu sais. Tu peux avoir des tournois, des titres en équipe,
des titres mondiaux, être américain, avoir changé de fédération plusieurs fois avec succès, t'es jamais plus qu'une ombre pour eux. Ce business fonctionne à l'égo. C'est à qui parlera le plus. On en a une belle illustration en ce moment, on est dans le règne de l'omniprésence. Price, Cube, même combat. T'attends rien d'eux, tu vois ? Ils sont là. Et puis c'est tout.

Neil Whitis : C'est la première phrase où je te retrouve de la journée. Tu les détestes toujours ? Tu veux reprendre ce qui t'appartiens ?

Mr. Mayhem : ça m'appartenait pas. Je l'ai porté avec fierté, j'ai représenté ce que j'avais à représenter, puis voilà. C'est au public à décider qui est le propriétaire d'un titre. C'est le public qui nous créé, nous façonne et nous détruit. Malheureusement il est néfaste. Ce qui me rassure toujours en bout de ligne, c'est qu'ils finissent tous par tomber un jour, parfois plus bas que terre, et souvent bien anonymes. Price et Cube, on n'a pas entendu parler d'eux pendant des années. J'fais partie de ces lutteurs qui n'ont pas pris de vacances depuis 3-4 ans. Alors dans le miroir, je suis tranquille.

| Derrière eux, dans le box, des ingénieurs réceptionnaient la moto détruite par le crash 20 minutes plus tôt. Tout allait être démonté, pièce par pièce. Toutefois, en parallèle, l'autre moto était prête. Filmore avait renfilé son casque pour partir enfourcher sa monture au diapason. |

Mr. Mayhem : Merci de m'avoir rendu visite, Neil. Passe ce soir à la maison, veux-tu ? Sarah serait heureuse de te voir, et Sia aussi. Tu verras comme elle grandit !

Neil Whitis : J'échouerai donc à te faire arrêter... ça ?

Mr. Mayhem : Oui. Mais ma promesse envers toi, c'est que je ne quitterai pas la FGB.

Neil Whitis : C'est une première garantie prometteuse, merci. Mais nos partenaires finiront par se barrer s'ils voient que t'es un hyper fonctionnaire de la lutte qui s'entretient pas.

Mr. Mayhem : Je pourrais y aller les yeux fermés et continuer à battre 9 personnes sur 10 dans le roster. Pour le dernier, ça dépend du pied avec lequel je me suis levé.

Neil Whitis : Ton arrogance te perdra.

Mr. Mayhem : Ouais, c'est ça. J'aurais envie de reprendre un titre quand un champion le portera à son épaule. Les portes serviettes wish qui les portent actuellement donnent pas envie de river leurs épaules au sol. Un titre, c'est de la sueur, du sang, du prestige et de la fierté. Je mange 4 Price au petit déjeuner, et Cube pourrait me servir de table.

Neil Whitis : Tu diras ça à ton miroir, on verra s'il te croit ou s'il sait qu'au fond de toi l'ombre grandit.

Mr. Mayhem : C'est surement ça. En attendant, Neil, tu apprendras que nos assurances sont au courant depuis 2 ans que je roule à haut niveau. C'est pour ça que tu les payes plus chères. Mais ça, j'imaginais que tu l'avais remarqué dans les contrats et les rapports financiers, toi qui est toujours au top niveau de ta discipline. Tu t'entraines toujours à lire tes bouquins de droit ? Tu penses être le meilleur dans ce que tu fais ? T'as intérêt à t'en assurer dans les prochains mois si tu veux pas que je te licencie. J'ai ce pouvoir là, moi, par rapport à toi. Moi je pourrais même apparaitre à 1 PPV par an que cette fédération continuerait à me payer.

| Neil avait baissé les yeux, et repris le chemin de sa berline sans se retourner. Quelques instants plus tard, la puissante Yamaha sortait de son box pour filer sur la piste... |
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Aoû - 21:40

Who I am
Arena Macabre

| Les derniers fans avaient à peine quitté la salle que Mr. Mayhem et quelques conseillers, dont Neil Whitis, s'étaient avancés de nouveau vers le ring, pour une réunion pour le moins... surprenante. De mémoire de narrateur de promo, c'est certainement la première fois qu'une caméra avait été autorisée à suivre un lutteur de si près. |

Neil Whitis :
Syd, je te présente les collaborateurs de la société en effets spéciaux et stage design que tu as demandé à rencontrer pour ta prochaine entrée.

Mr. Mayhem : Merci ! Je suis ravi de vous rencontrer. C'est la première fois que vous descendez une rampe ? Impressionant, n'est-ce pas ? Le titantron est énorme, la musique vous perfore les tympans, et je peux vous dire qu'un soir de match, l'énergie des âmes qui embarquent à bord est incroyable. C'est notre vie, depuis des années, de sillonner les routes et de venir à leur rencontre tous les soirs. Pour ça, on doit être reconnaissables, ça fait partie du package. On a plusieurs styles : ceux qui gardent la même entrée toute leur vie, et les autres. J'suis plutôt dans la deuxième partie. J'estime qu'il existe de nombreux chapitres dans une carrière, et ils sont chacuns ponctués par des rythmes différents.

Si vous voulez cerner un peu mes passages, j'ai commencé ma carrière avec "Trouble Seeker", de Cypress Hill. J'étais à l'époque un fouteur de merde, fallait que je me fasse remarquer pour arriver au sommet très vite. J'étais prêt à tout, tout le temps, tout de suite, et Trouble Seeker marquait ce trait. J'ai pris l'habitude à l'époque d'avoir des t-shirts personnalisés, parfois à l'effigie de mes opposants, souvent satiriques. Un vrai succès marchandises, d'ailleurs ! A lépoque, nous sommes à la RLF, même si j'utiliserai plus tard le même thème à la SoW.

Lors de mon passage à la WWA, je suis maquillé en Joker, la RLF n'ayant pas concédé les droits de mon personnage, même pour un court passage, là bas. C'est très fun, et j'entre à l'époque sur Hopeless, par Breaking Benjamin.

On passe ensuite à l'époque Guter Punk, par Carbon Airways, ici à la FGB. En général, on est sur une époque ou le public m'adore, à ce moment là. L'electro du riff est populaire. Je change pas grand chose si ce n'est qu'à ce moment là j'enfile une tenue axée MMA.

L'an dernier, j'ai choisis Mayhem, d'Halestorm, pour m'accompagner. Je visais le championnat mondial et le Vice Champion, c'était sympa.

Si je vous ai demandé d'être avec moi aujourd'hui, c'est parce qu'il est temps d'ouvrir un nouveau chapitre. Le plus excitant. Celui qui veut me faire revivre. Je suis à un pas d'atteindre le Bloody et c'est l'occasion de montrer une nouvelle facette de ce que je suis. Un combattant sans vergogne, prêt à prendre des coups et à les rendre, à saigner et à faire saigner, à monter pour retomber... A résister pour soulever le Bloody. Il fait partie du chainon manquant pour m'inscrire encore un peu plus haut dans le palmarès de cette fédération. Nombreux doutent depuis longtemps de mes capacités à gagner un titre hardcore, à me salir les mains. La vérité, c'est qu'il faudrait craindre que je n'apprécie trop le gout du sang et que je révèle ce que je fais de pire. J'ai souvent arrangé les règles, contourné les arbitrages, pris tous les raccourcis. Mais m'autoriser à détruire un adversaire, vraiment ? Vraiment ? C'est... risqué. Surtout quand en face on s'appelle Bouboule Serpentard et que j'avais pas entendu son nom avant qu'on ne l'envoie en face de moi en show.

Bref ! Remarquez que je me suis perdu.

| En face de Mayhem, sur le ring, et malgré son enthousiasme, tant Neil que les assistants ont laché prise. On comprend bien qu'entre nostalgie et envie de vaincre, Mayhem n'est pas tout seul dans sa tête ce soir. A bien y regarder de plus près, on pourrait même croire que Pétale Orientale lui malaxe l'esprit depuis quelques jours pour qu'il devienne une version plus violente que jamais de tout ce qu'il a pu être. |

Mr. Mayhem :
Ce que je veux, lors du PPV, c'est marquer les esprits. Et si je devenais champion Bloody, en faire une tradition. En d'autres termes, je veux une entrée... Bloody. Je veux la "Who I Am" par Wage War. Si j'ai besoin de vous, c'est pour scénariser cette entrée.

En gros, le theme song retentira, et là, je veux qu'il y ait quelques secondes d'attente. Ensuite, j'arriverai dans une cage en verre, depuis le haut de l'arène, descendant vers le public. La cage, elle, sera illuminée en rouge, avec des parois qui font couler du sang. Je suis dos au public, avec une veste en cuir creusée et illuminée en rouge d'un "Mr. Mayhem" qui effectue des pulsations. Je me retourne vers le public, trempant mes doigts dans le rouge qui coule des parois de la cage en verre. Je forme deux lignes rouges sous mes yeux, et d'un coup de pied, je sors de la cage, qui se brise. Mes bottes sont entourées de barbelés. Les bouts de verre volent tandis que je m'avance sur la rampe... Des lasers rouge balaient l'Arena, des rideaux de fumée m'accompagne. C'est la guerre. Je veux qu'on ressente une certaine apocalypse. Je veux que le public saute comme s'il était à un concert de métal... Je saute sur le ring, j'observe la foule, je lance un cri de guerre et je m'installe, assis, sur un turnbuckle. J'aurai là une pensée pour Sia et Sarah. Voilà ce que j'attends de vous.

Neil Whitis : Tu disais que tu voulais, si tu remportes le championnat, que cette entrée perdure ? J'imagine que le devis ne sera pas donné.

Mr. Mayhem : Sarah reprend du service, non ? On aura du budget, c'est pas un souci. Surtout, la question de l'argent ne doit pas exister. Je veux briller au sommet de mon art, et en faire un art plus complet que jamais. Je veux que les fans puissent entendre, vivre, sentir, vibrer tandis qu'on rentre dans une zone de violence, de non droit. Ce seront de belles images pour de futurs DVD à vendre, n'est-ce pas ? Et puis cette veste en cuir LED qui clignote au rythme de mes battements, ça va se vendre comme des petits pains ! Surtout : je veux que les clignotements se fassent selon les battements de mon coeur, donc faut un capteur, je sais pas où. Le public va adorer ! Pour la cage en verre, à vous de trouver, vous êtes les spécialistes des effets spéciaux. Il vous reste quelques jours pour fabriquer tout ça, réception au PPV. Bon boulot !

| Sans que personne ne puisse, ne serait-ce qu'avertir Filmore que ce qu'il demande est compliqué à réaliser en si peu de temps (il s'en fout, il paye), l'homme était déjà parti, avec Neil Whitis, vers le parking. |

Mr. Mayhem : Tu sais Neil, je suis sensible à ce que tu me dis, malgré tout. Et si j'ai pu sembler loin de cette fédération, à une mauvaise place dans ma carrière, je veux que nos actionnaires et toi soyez rassurés. On ne se retrouve pas challenger à un titre si on ne bosse pas tous les jours.

Neil Whitis : Sans rancure, mais c'est mon métier, de veiller sur toi, et c'est même plus que ça, c'est une promesse de vie.

Mr. Mayhem : Je le comprends. Et tu sais que je ne pourrais pas te virer. T'es un pilier à nos yeux, et Sarah m'en voudrait à vie. Je suis garé par là, je sais pas où tu t'es garé...

Neil Whitis : Par là aussi. T'es venu comment ?

Mr. Mayhem : Yamaha m'a offert une nouvelle sportive. Elle est magnifique, tu vas voir.

| Soudain, devant Mayhem, une Yamaha détruite venait d'apparaitre dans le champ. Pour les plus assidus, le coupable était déjà connu, et l'attentat avait été revandiqué. Mais ça, Mayhem n'en savait rien. |

Mr. Mayhem : T'es sérieux Neil ? C'est comme ça que tu veux me faire arrêter la moto ? En détruisant un engin de rêve, inédite sur le marché ? C'est comme ça que tu veux me contrôler ? J'ai aucune intention de te laisser faire !

Neil Whitis : Comment peux-tu penser que c'est moi ?! Jamais je n'essayerais de te contrôler comme ça. Non, pour moi, clairement, tu t'es fait de nouveaux ennemis ici... Et ils jouent à des jeux auxquels tu n'es pas habitué. Une moto, c'est pas grand chose pour eux, tu sais ? ça t'énerve ?

Mr. Mayhem : Evidemment que ça m'énerve ! A coup sûr j'utilise le pot d'échappement au prochain match pour lui rappeller du plein milieu de son front qu'on touche JAMAIS à la moto d'un autre homme ! C'est la règle numéro 1 ! Tu fais ce que tu veux, tu me menaces, tu traites mon épouse pour te donner un genre, tu fais du voodo sur une poupée à mon effigie mais... ON NE TOUCHE PAS A MA MOTO !

Neil Whitis : Tu vas trouver ça sadique, mais je trouve ça bien qu'il t'ait énervé. Ca te donne les meilleures chances pour le match à venir... Je te dépose chez toi ?

Mr. Mayhem : Pas trop le choix. On va se taper les bouchons, ça va encore plus m'énerver. Putain de vie en bagnole.

Neil Whitis : Qui te dit que je suis en voiture ? Tes gentils amis de Yamaha, pour m'avoir dans leur poche, m'ont aussi fait un petit cadeau.

Mr. Mayhem : Ils sont exceptionnels ! Une moto ? Laquelle ?

Neil Whitis : Un superbe scooter, T-Max.

Mr. Mayhem :
Merde, Neil... Tu me files la gerbe... En route, mais sois discret, merci ! La honte...
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeMar 20 Aoû - 20:07

The Ballroom Blitz

| Alors que Gigablast 124 battait son plein, une seule caméra avait été autorisée à rentrer dans l'infirmerie pour y suivre l'un des blessés de la soirée : le Troubleseeker himself. Agressé par son opposant à Vertigo, le natif de Chicago s'était retrouvé auprès du médecin pour un checkup complet... |

Médecin : C'est une vilaine chute que vous avez fait là, monsieur Filmore. Il est évident que vous avez eu beaucoup de chance d'être un athlète pour gérer aussi bien la chute. Ironiquement, vous n'avez pas grand chose. Par précaution, je pense qu'un scanner sera nécessaire pour évaluer le risque de commotion, mais d'après moi vous serez prêt pour Vertigo.

Mr. Mayhem : Bien, je comptais difficilement abandonner ! J'imagine que c'est même le début officiel du match, et quand je pensais que toutes les armes étaient autorisées, il semblerait que j'ai somme toute fait preuve d'une naïveté certaine ! En fait, je me demande même si Jiji n'était pas une partie du plan. Il passe pour un con, mais il avait un coup d'avance, Bouboule Bidule.

Médecin : Il faudra vraiment un examen, c'est bien la première fois que je vous entends raisonner en admettant qu'un adversaire a un coup d'avance. D'autant plus quand en face on n'a pas un grand stratège.

Mr. Mayhem : Pas un grand stratège mais il est surprenant, je dois l'avouer. Et puis, entre nous, j'avais dit à Neil que c'était une mauvaise idée de rouler avec son putain de scooter. Du coup, semaine prochaine, j'arrive en vélo... Yamaha, bien sûr, mais ça coutera moins cher à remplacer. Y'a une prime pour le titre Bloody ? Quand j'étais champion Suprême, on avait une prime. C'est pour ça que Cube s'y accroche, ça lui permet de compenser toutes les années où il foutait rien et où il avait oublié que cette industrie existait.

Médecin : Une prime, évidemment... J'imagine que votre entourage vous a fait remarquer qu'un trentenaire ça encaissait moins bien les coups ?

Mr. Mayhem : Je suis dans un bon niveau, je m'en remettrai dans tous les cas.

Médecin : Et votre égo ? En cas de défaite ? Il faut vous rendre compte que vous allez dans un registre méconnu pour vous.

Mr. Mayhem : Y'a pas de registre méconnu pour moi. Si je dois le détruire jusqu'à ce qu'il soit au bord du gouffre, j'irai avec lui. On se détruira ensemble, puis on fera le décompte à la fin du match. Et j'irai prouver à tout le monde que quadn un Filmore décide de quelque chose, il y parvient.

| Soudainement, la porte s'était ouverte, avec le service de sécurité s'excusant... La raison de cette interruption de promo était une petite fille de bientôt 6 ans qui semblait avoir tous les droits sur l'athlète dans la pièce. |

Sia : Papa, Cortex.

Mr. Mayhem : Sia... T'as vu ta marraine aujourd'hui ?

Sia : Oui ! Marraine elle m'a donné ça. Joli ? C'est Cortex !

Mr. Mayhem : Ta marraine t'a donné... un rat ? Je sais pas ce qui nous a pris le jour où on a choisit ta marraine, mais clairement, on avait du oublier quelques détails.

Sia : On fera une place à la maison ?

Mr. Mayhem : Quand tu auras vu ta maman, on en parlera.

Sia : Maman est d'accord.

Mr. Mayhem : Maman est d'accord ? Tu lui as demandé ?

Sia : Non ! C'est marraine qui a dit !

Mr. Mayhem : Bon... Allez viens Sia, on va affronter ma deuxième chute de la soirée, on va aller présenter Cortex à maman... Elle va être... ravie !
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeMar 12 Mai - 21:33

I got you

It ain't about your bitching or your devil's tongue
I just wish that I was still the one
Every single thought inside my head
Telling me that this old heart is dead
But I ain't got no brains in my heart


| Il avait quitté l'arène aussi vite qu'il ne s'y était engouffré, ne laissant pas de temps aux journalistes de poser d'éventuelles questions. S'agissait-il d'un divorce ? D'un affront ? Les rumeurs avaient fait état il y a une semaine qu'à l'issue du dernier show, il était allé voir l'équipe pour demandé à être libéré. Pas à prendre sa retraite : à être libéré. Tandis qu'il s'appretait à partir, un nom s'afficha sur son écran : Neil Whitis. Avocat, figure paternelle. Pièce maitresse du puzzle Filmore. Et... Pas mis dans la confidence. |

Neil Whitis : Je ne peux plus.

Mr. Mayhem : Tu ne peux plus quoi ? Je pouvais pas t'en parler, Neil, c'est un truc qui est arrivé au dernier moment et...

Neil Whitis : On a tout préparé pour un retour aux USA, avec les équipes on se casse le cul à t'offrir ce qu'on pense le meilleur, et toi, tu décides des trucs "au dernier moment" ? J'ai accepté tous tes caprices de star, tes envies louches, tes besoins, ta sensibilité, ta hargne, ton dépit, mais là... J'ai pas le coeur de continuer à te regarder jouer ton petit jeu ! Tu te rends ridicule ! Rends-toi compte que tu t'es fait juger par Axel Roy sur les réseaux sociaux... Et que les fans accrochent de son côté ! Ta côte a jamais été aussi bas, le management de cette fédération te traite avec douceur pour une raison qu'on ignore et toi... Tu prends des décisions sans l'équipe qui t'entoure depuis des années ? C'est ça, ce que tu veux faire pour relever ta carrière ?

Mr. Mayhem : J'ai plus grand chose d'autre à faire Neil. D'habitude, je te dirais que je n'ai plus rien à prouver, mais là c'est pas vrai. Je suis tout bonnement incapable de le prouver. J'ai voulu négocier un contrat pour piloter des motos, tu te souviens ? Tu me l'as refusé. C'est plus mon truc ce business, j'y ai donné mes tripes et mon sang. J'ai demandé, la semaine dernière, à ce qu'on me libère de mon contrat. J'avais pas parlé de retraite, juste de prendre du temps. Je veux voir ma fille grandir, je veux vivre une vie de famille, je veux faire autre chose que de soigner des blessures toute l'année.

Neil Whitis : C'est super mignon de vouloir, mais t'as vieilli, tu sais ça ? Te lancer maintenant au hasard dans une autre industrie, c'est impossible. C'est pas comme ça que ça marche. On avait planifié ton retour aux USA, on aurait lancé d'autres services, de la consultance, du coaching, des entrainements. Là on fait quoi ? Tu nous fous dans la merde !

Mr. Mayhem :
D'ici juillet, on aura encore l'occasion de reprendre les plans.

Neil Whitis : Non, non, d'ici juillet t'auras divorcé parce que t'as joué au con. Elle était au courant ?

Mr. Mayhem : Non. Mais elle ne refusera pas. Sarah, c'est la meilleure partie de moi. La plus intègre, la plus complète et la plus forte. J'en ai rien à foutre d'avouer à ces caméras que je la crois bien meilleure que moi. C'est le dernier souffle que je peux prendre ici. Avant de sauter, je veux remplir mes poumons de Sarah. Je connais sa vitesse, son agilité, sa ruse. Elle s'entraine bien plus que moi même quand elle est pas active en tournée. Elle, c'est une maman géniale et une guerrière sans pitié. J'ai lancé le compte à rebours. Dans ce saint Graal des shows, d'ici deux mois, j'aurais la vérité. Je vais reprendre un entrainement plus strict, je vais me préparer pour arriver à la contrer. Mais ça durera le temps d'un match. Je sais qu'elle y mettra du mind game dès qu'elle aura accepté. Elle jouera sur mes faiblesses. Je la connais. Mais ça ne m'empêchera pas de l'aimer en sortant de la gorilla position, et en repartant.
Si ma carrière doit se terminer, Neil, c'est la mère de ma fille qui y mettra un terme.  

Neil Whitis : Je tiendrai à ses côtés. Je ne la trahirai pas.

Mr. Mayhem : Je sais. Je suis seul dans cette guerre. C'est dans ma tête. Dans mon corps. Toute cette industrie me tourne en ridicule. L'or des titres est devenu terne. Et même mon départ en catimini, sans crier, sans se faire remarquer, s'est fait niquer par Price et Cube. Je vais être honnête Neil : je pensais rentrer dans la légende. Je me le suis raconté pendant toute une carrière. Maintenant, je suis conscient que j'en suis loin. J'ai été bien trop moyen pour ça. C'est la vie. C'est comme ça. J'ai quelques semaines pour prendre un nouveau vol. Sinon, j'apprendrai autre chose. Je te laisse rédiger tes fins de contrat pour t'occuper exclusivement de Sarah. Je ne t'en veux pas. Merci pour tout, Neil.

Neil Whitis : Je suis désolé, fils.

Mr. Mayhem :
Moi aussi. Moi aussi.

| Il avait enfilé son casque, avait démarré sa sombre moto custom et avait pris la route. Vers un nouveau défi. Vers un foyer où l'attendait sans doute sa plus grande alliée, sa plus grande faiblesse. Sa faucheuse. |

But I got you
In my veins, in my blood
I got you
Make me insane and boil my blood
Like there ain't no other love
Hearts aren't always red
They're black and blue
But I got you

NDLR :Les mots que Mayhem donne pour décrire Sarah, je voudrais les envoyer à celle que je considère comme une véritable amie depuis des années, loin dans ce pays merveilleux qu'est le Canada, et qui derrière son clavier est une maman en or pour ses petites pépites, et une vraie bonne personne. Merci.
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeMer 3 Juin - 15:15

R U N

Wake up
Run for your life with me
Wake up
Run for your life with me
In another perfect life
In another perfect light
We run
We run
We run

| Cela faisait des mois qu'ils ne s'étaient pas vus, malgré un lien solide qui les liait. En période de crise, les puzzles s'assemblent toujours à nouveau, et puisque cela semblait etre le cas, elle avait accouru. Pour soutenir un homme qui venait d'ouvrir la porte à sa propre perte, pour essayer de comprendre ce qu'il se passait dans sa tête. En journaliste, elle pourrait le trouver. Meredith, la cadette Filmore, avait rejoint son frère, pour l'aider à s'entrainer, et papoter aussi. C'était surement ce dont il avait besoin. |

Mr. Mayhem : Merci d'être là, Meredith. La petite sera contente de te voir.

Meredith :
 C'est vraiment pour elle que je viens ? Ou c'est parce que j'ai un grand frère qu'est pas sûr des décisions qu'il prend ?

Mr. Mayhem :
Je t'arrête. Sûr de mes décisions, je le  suis. C'est vous que ça tracasse, parce que je vous plonge dans l'inconnue.

Meredith : En affrontant une femme alors que tu le refusais depuis le début, par exemple ?

Mr. Mayhem : Pas n'importe laquelle. En fait, j'ai changé. J'ai vu Sarah s'entrainer quand j'avais baissé les bras. Quand j'avais un contrat et elle pas, quand elle se levait la nuit pour la petite et que je me plaignais d'avoir deux matchs d'affilés. Sa condition de femme, magnifique qui plus est, ne change en rien la brute qui sommeille en elle. Je fais face à ma plus grande faiblesse, parce qu'elle seule peut m'emmener au sommet de mon art. T'as vu ce qui traine à la FGB ? ça te parait crédible de risquer le coup avec ce roster-là ?

Meredith : T'aurais pu lui en parler.

Mr. Mayhem : Non, j'aurais pas pu. Parce que c'est mon épouse et qu'elle a toujours fait un pas de côté pour moi. Je suis la seule personne au monde pour laquelle elle ferait ça, après notre fille. Du coup, elle m'aurait dit que c'était une grande idée, mais à la con, et qu'elle voulait protéger notre fille de cette image, et, et, et... Pourtant, faut pas s'y méprendre : elle pense évidemment être bien meilleure que moi. Et elle l'est. Là, maintenant, de suite. C'est pour ça que je me suis aménagé un peu de temps et que tu vas m'aider à t'entrainer. D'habitude, je m'entraine avec elle. Et là... C'est porte close. Je pense qu'elle a doublé son programme. Je vais octupler le mien.

Meredith : Ouais, t'es vraiment une tête de con en fait. Tout le monde a gobé cette histoire de rédemption ou j'sais pas quoi, mais t'es juste revenu au gros con du début de ta carrière. Tu veux écraser Sarah pour te prouver que t'es toujours le mâle Alpha.

Mr. Mayhem : Qu'est-ce qui te dit que j'ai ce qu'il faut pour aller titiller Sarah sur le ring ? T'as déjà vu son palmarès ? C'est la part timer la plus prolifique que je connaisse. Elle arrive, elle botte des culs, puis elle se casse.

Meredith : Et... Dans votre couple, ça se passe comment ?

Mr. Mayhem : Bien, comme toujours. Je sais que ça fait pas les bons titres pour radio rumeurs, mais on est deux professionnels. On parle de ma carrière là, pas de ma vie.

Meredith : Ha ouais. Tu me rappelles ce que t'as fait d'autre dans ta vie, à part cette carrière et cet empire ?

Mr. Mayhem : J'ai failli rouler à moto y'a quelques mois.

Meredith : Come on ! Ils te voulaient dans le championnat américain de superbike pour avoir une star dans leurs rangs. Tu te serais fait rétamer, c'est pas à 30 et des balais qu'on se découvre un talent pour le pilotage. Non. Toi, t'es bon pour divertir des foules, faire vivre des passions intenses, porter des rivalités. T'as un talent pour ça.

Mr. Mayhem : Bah en toute honnêteté, même si je continue à clamer que je suis MR MAYHEM, je me suis bien rendu compte que ma légende je me la suis inventée. Regarde un Diamant Brut, regarde une Pétale... Ce sont des légendes. Ils n'ont pas eu besoin de l'inventer, ce titre. On leur a attribué. Personne l'a fait pour moi.

Meredith : T'as jamais envisagé qu'il était trop tôt ? Que t'avais encore de belles pages à écrire ? Que ta carrière était devant toi et pas derrière ?

Mr. Mayhem : Non. On fait pas de vieux os dans ce business.

| Tandis qu'ils étaient dans le jardin de la villa Filmore, une petite blonde s'était approchée des deux. S'incrustant entre le frère et la soeur, elle a avait tendu ses deux petites mains. |

Meredith :
C'est la princesse du royaume qui vient d'arriver !

Sia : Papa, tu vas frapper maman ?

Mr. Mayhem : Mais non ma puce, d'où tiens-tu cette idée ?

Sia : J'ai entendu la TV. Maman était fâchée sur toi, à la TV.

Mr. Mayhem : On t'as déjà dit de pas regarder.

Sia : J'ai pas regardé, j'ai entendu. Maman elle criait.

Mr. Mayhem : Tu sais ce que papa et maman ils font comme métier, hein ?

Sia :
Cascadeurs !

Mr. Mayhem : Voilà, cascadeurs ! Et on répète pour notre prochain grand film, où on va faire des cascades ensemble. Et puisqu'elles sont super compliquées, papa il voulait les faire avec maman. Et j'ai... j'ai oublié de le dire à maman, tu sais. Alors elle était un peu fâchée, mais on va pas se disputer, c'est que notre travail, d'accord ?  

Sia : Tu vas etre plus souvent à la maison ? Tata Meredith, tu vas rester ? Avec nous ?

Mr Mayhem & Meredith, en coeur :
On verra !

We are the nation's stakes
If everything's erased
What you gonna' do?
I need some room to breathe
You can run with me
If you wanted to
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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeLun 29 Juin - 20:40

A l'aube
29.06.2020

"D'abord il y a l'âge libre avant la vie domestique qu'on attend tous comme une sentence absurde et nécessaire. Et puis ces chimères à fuir, qu'on croit laisser aux portes des avions long-courriers. Enfin, la peur de s'engraisser ici, que le confort nous abêtisse. Il est parti ! C'est qu'il se lève à l'aube. "

| La moto custom de l'Américain s'était immobilisée devant un batiment plutôt discret, marqué des lettres FGB. Un centre adminisratif de la fédération, discret lieu où se réglaient contrats, échéances, paiements, parfois photographies et montages vidéos. Une jeune fille blonde l'attendait à l'entrée. |

Barbara : Monsieur Filmore, bonjour, merci de vous être déplacés. Je suis Barbara, en charge des ressources humaines et des alumnis de la fédération.

Mr. Mayhem : Je vous en prie. Je voudrais juste savoir de quoi vous voulez me parler.

Barbara : Suivez-moi, je vous prie.

| Dans les couloirs que traversent la paire, des photos qui narrent l'histoire de la fédération. Titres, lutteurs phares, bienvenue en Kronosie... La porte d'un bureau plutôt simple s'était ouverte pour accueillir celui qui serait sans doute, d'ici quelques semaines, un nouveau retraité. |

Barbara : Bien, la fédération m'a demandé d'établir votre exit stratégie, en cas de défaite. Je suis donc retournée dans vos contrats actifs avec la fédération pour me rendre compte que le votre s'arrêtait justement au mois d'août de cette année. La fédération comptait revenir vers vous avec une nouvelle offre lorsque vous avez lancé cette idée de match carrière. Je vais être claire avec vous : la FGB souhaite vous garder à disposition. Nous vous offrons donc un plan de retraite, 1/3 de votre salaire actuel, 4 apparitions PPV par an et des événements à établir entre les parties prenantes, à savoir séances de dédicasse, émissions TV pour représenter la fédération.

Mr. Mayhem : Attendez, vous vous foutez de ma gueule ? 1/3 de mon salaire ?!

Barbara : Monsieur Filmore, vous avez lancé cette retraite, ce n'était pas notre choix ni intention. Nous avions une autre offre pour vous. Ceci dit, nous souhaitons le meilleur pour nos athlètes. Nous ne pouvons vous garantir votre salaire actuel si vous ne luttez pas.

Mr. Mayhem : 4 matchs en PPV par an, ça entraine d'office des apparitions en show hebdomaire, de la préparation...

Barbara : Qui a dit que vous alliez avoir 4 matchs par an ? Il est hors de question de prendre le risque de faire lutter un alumni. Si vous prenez votre retraite des suites du résultat de ce match contre votre épouse, vous ne serez plus un lutteur actif. Par contre, nous serions heureux de vous avoir aux commentaires occassionnellement, ou pour un segment dans le ring. Les fans seront heureux, vous vous prenez une claque par un petit nouveau heel, ça le met over, et voilà, votre job est fait, vous prenez le chèque.

Mr. Mayhem : Et si je refuse ce contrat ? J'apprécie peu que vous me demandiez d'imaginer ma retraite totale. Ces négociations devraient se faire avec mon avocat.

Barbara : Monsieur Whitis, si c'est bien à lui que vous faites allusion, nous a dit qu'il n'avait plus rien avoir avec la gestion de vos contrats. Je n'ai pas trouvé d'autre personne référente à ce sujet.

Mr. Mayhem : C'est pas faux. Je n'y pensais plus. Il n'empêche que c'est peu appréciable !

Barbara : La fédération ne souhaite pas laisser au hasard les négociations de ses contrats. Nous prenons au sérieux les étapes de la vie de nos talents, et si pour vous se profile un nouveau rythme, nous voulons vous y accompagner.

Mr. Mayhem : Vous n'imaginez donc pas une seule seconde que je peux gagner ? Que j'ai besoin de renégocier un salaire à la hausse, en tant que lutteur actif ?

Barbara : Vous êtes toujours aussi absurde ? VOUS avez demandé à affronter votre épouse, et tous les éléments de contexte tendent à faire penser qu'au vu de votre manque d'entrainement, votre mental à la baisse, la déprofessionnalisation de votre carrière, vous avez toutes vos chances de rejoindre le rang de nos alumnis.

Mr. Mayhem :
Attendez... La FGB ne m'a jamais accueilli ici ! Je veux voir les autres bureaux ! Je dois vérifier si tout ça est bien réel !

| Il avait agrippé son téléphone tandis que la petite madame se demandait ce qu'il se passait... |

Mr. Mayhem : Meredith, c'est Syd. Je pense que je suis tombé dans un mind game de mon épouse et de son très cher avocat. Tu peux vérifier l'adresse que je viens de t'envoyer par message ? Est-ce que la FGB a des bureaux à cette adresse ?

Barbara : Monsieur Filmore...

Mr. Mayhem : C'est la fin de cette entrevue. Je veux que cette putain de caméra me filme : Si c'est réel, je colle un procès à la FGB pour diffamation et harcèlement. Si c'est faux... Neil, t'es un homme mort si c'est ton idée de te jouer de moi. T'es pas irremplaçable ! Je m'en sors très bien sans toi et tes idées à la con du genre "regarde bien la caméra quand tu fais la gentille Sarah". T'es un pervers narcissique, un manipulateur qui aurait très certainement voulu se taper ma mère, qu'a pas réussi et qui était certainement bien heureux qu'elle parte trop tôt pour pouvoir me mettre le grappin dessus, se faire passer pour la figure paternelle de l'affaire et profiter largement d'un rythme de vie cosu ! Et toi, Sarah... Si t'as validé ça... T'as réveillé ce qu'il fallait réveiller pour subir le pire beatdown de ta carrière. Tu seras mon épouse en arrivant et en repartant. Mais tu découvriras que j'ai toujours d'excellentes relations avec le diable pendant les longues minutes que dureront ce match où t'essayeras de résister et de me voler ma carrière...

| Clap de fin. L'image s'était figée sur l'américain qui repartait vers son custom tout aussi américain, remonté, en colère, et presque hors de contrôle... Etait-ce un montage ? Un mind game ? Sarah aurait-elle pu imaginer une telle mise en scène ? Où la FGB se souciait-elle vraiment d'amener un ex-champion vers la porte délicatement ? Nous le saurons surement bien assez vite... |

" Avant son départ il était déjà moins bavard que lorsque je l'ai connu, huit ans plus tôt. C'est qu'il n'y a pas d'âge pour avoir de vieux démons. Les siens lui parlaient, je crois, de filiation et d'arbre généalogique. A celui-là aussi on coupe les branches qui font ombrage et les feuilles y meurent à l'automne. Alors j'ai compris ses silences et je les partageais. Je me suis aussi dit que j'étais sans doute moi-même moins fougueux, moins dispendieux qu'en notre prime adolescence. Lors on découvrait, comme tout le monde, le péril de toute véritable entreprise de séduction et la saveur des lèvres maladroites et conquises. On apprenait aussi par cœur les mystères âpres et charnus du con féminin qu'on touche d'abord avec les doigts. Et surtout — surtout ! — l'insolent et naïf sentiment de liberté, les poumons amples, quand on prend la route du voyage pour la première fois ! Il est parti. C'est qu'il se lève à l'aube. "

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MessageSujet: Re: Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament.   Divine parole : Syd Filmore, Chapitre 3 - Nouveau testament. - Page 2 Icon_minitimeJeu 2 Juil - 15:49

Soldier Eyes
2 juillet 2020

Lately I've been wondering what's been going on
I've been here before but I don't remember when
And every time we get to where we're entering
I feel my beliefs and hopes surrendering

| Sarah avait été véhémente, violente, et la réaction de la presse ne s'étaient pas fait attendre ! FILMORE : LA REALITE DEPASSE LA FICTION ? FILMORE : UN DIVORCE EN VUE ? FILMORE : LA FIN POUR SYD ? C'était devant ces magazines que Syd partageait un bout de chemin avec celle qui se tenait à ses côtés en ce moment, Meredith. |

Meredith : Tu devrais pas regarder ces couvertures, c'est du bullshit. ça va te faire du mal.

Mr. Mayhem : Me faire du mal ? Pourquoi ? Y'a pas un seul de ces torchons qui raconte un truc vrai. On était encore au restaurant hier soir, Sarah et moi. Ce matin on a passé du temps avec notre fille. On est toujours un couple normal.

Meredith : Pourtant elle avait l'air en rogne...

Mr. Mayhem :
Elle l'est. Mais elle sait qu'on appelle ça un Mindgame et que c'est freakin' excitant. J'avais pas vu autant de détermination en elle depuis si longtemps que j'en suis venu à me demander si c'était pas sa carrière que j'étais entrain de sauver, en fait. Parce qu'elle a beau étaler son oeuvre, la mémère si on la rappele pas à l'oeuvre, elle passe plus de temps à nous chanter ses mérites plutôt qu'à faire des trucs. Elle est l'excellence. J'en ai aucun doute, sinon je prendrais pas le risque de la voir stopper ma carrière. Tout a été si vite. Mais quand on passe sous le titantron, on sait que c'est pile ou face. Mentalement, je viens de prendre le dessus. Elle mélange les pièces du puzzle, Neil l'a transformé en cheffe de chantier.

Meredith : T'as eu des contacts, avec Neil ?

Mr. Mayhem :
Aucun. Sarah se rend pas compte que j'ai toujours de l'affection pour lui. Mais elle inverse les rôles : Si Neil a pu négocier des contrats, c'est que je me suis cassé le dos tous les soirs pour qu'il ait un des lutteurs les plus bankables sous contrat. Il en a touché des cachets. Puis y'a eu mon mariage avec Sarah : BINGO. Sans parler des autres lutteurs qu'on a dans notre management. Il est payé pour ça. Et il se fait jamais mal à un ongle. Alors ouais, j'ai parfois des griefs contre lui, parce qu'il a merdé autant que moi. Je commence à être fatigué de ces gens qui pensent que mon histoire se résume à la RLF, un push bien noté, un tournoi à la WWA et un règne à vide à la FGB.

Y'a plus de cassettes de ça, mais j'ai commencé à la UZW comme "l'Homme Curry". J'ai été coaché par Carrie, par les Bi-Cro. C'est mon histoire. L'arrivée à la RLF, l'avénement de moi en tant que personne, c'est autre chose. Je devais pas quitter la RLF, d'ailleurs. C'était un work, un faux départ. Puis ils ont merdé en interne et j'ai fini par me barrer. J'avais de belles promesses à la SoW. On a signé avec Sarah : un gros contrat, avec une augmentation de Neil à la clé. On avait le vent en poupe. On s'est fait screwer à la SoW, sauf que Sarah a accepté de prendre un role administratif quand j'ai décidé de continuer à lutter, ailleurs, pour moins cher, sans star power : à la FGB. J'y ai trouvé ma famille : une bande de tarés qui feraient n'importe quoi pour se mettre sur la gueule. Un management à l'ancienne, à la dure. J'ai refusé d'autres contrats, encore récemment, pour rester ici. C'est chez moi. Mon épouse est invité ici. Elle est la femme Filmore. Elle ne brille pas d'elle même. On est pas au putain de Canada.

Ouais, l'histoire que Sarah raconte pas c'est que la lutte, elle s'en tamponne. A chaque opportunité qu'elle a eu de se barrer, elle l'a fait. Ce qui fait chier malgré ça, c'est qu'elle est excellente. Elle est merveilleuse. C'est ma faute, ce qui arrive. Et j'en assume l'entière responsabilité.

Meredith : Donc ça craint entre vous ?

Mr. Mayhem : Non. Mais elle perd le contrôle. Neil l'a embarqué au Canada retaper une maison à 3 semaines d'un match important. Et il agit sans la tenir au courant.

Meredith : C'est à dire ?

Mr. Mayhem : Mon entretien de retraite avec la fédération, c'était du bullshit. Le batiment est un building en location pour les tournages. Et la meuf, une actrice.

Meredith : Donc Sarah t'as menti. Elle a joué avec toi.

Mr. Mayhem : Non, j'y crois pas une seconde, elle me mentirait pas. Elle a été dure récemment, les caresses dans le sens du poil avant la séquence de Sarah la sanguinaire, ça c'est du mindgame. Mais me piéger comme ça, elle le ferait pas. Elle sait que j'ai aucune fuckin' idée de ce que je vais devenir après tout ça. J'ai pas décidé de me laisser faire, je veux gagner, je veux continuer, je veux me battre, retrouver mon meilleur niveau. C'est pour ça que j'ai réveillé la lionne. Je voulais qu'elle me sorte le meilleur d'elle même, qu'elle me fasse peur comme elle peut faire peur à Sia qui veut pas dormir le soir. Mais je veux pas perdre. J'aurais voulu une pause, me reposer un peu, prendre du recul avec ce monde, souffler un coup et revenir en meilleure forme. Je suis erreinté par des années à écumer les salles. Mais ma retraite ? Je me laissais encore quelques années. Et au final, d'ici le 14 juillet, je serais peut-être en charentaises. Par ma faute. Mais Sarah a raison, quand elle y voit clair : si elle me bat, et elle a toute ses chances, je vois pas de meilleure personne pour mettre un terme à mon aventure. Si elle veut briller je lui souhaite, j'irai avec elle. Je serai toujours à ses côtés.

| Une teinte de tristesse avait pris la voix de l'ancien champion du monde. Des regrets ? Peut-être. |

Mr. Mayhem : Sarah est la meilleure chose qu'il me soit arrivé. Elle a toujours été le meilleur de mon destin. Je me suis emballé, avec cette annonce de retraite. J'ai... J'ai parlé vite, et je me rendais pas compte sur le moment que la fin, c'était la fin. Je suis pas prêt. Et c'est contre ça que je me bats : contre le précipice, le vide abyssal.

Meredith : Sans penser à ta carrière.

Mr. Mayhem : Si je peux pas battre Sarah, j'ai pas de carrière. C'est fini.

Meredith : Mais donc, tu viens de découvrir que Neil te manipulait ? Qu'il avait joué un jeu contre toi ? Cette fausse entrevue, c'était pour te manipuler ? T'attends quoi pour le virer ? T'es toujours son patron non ? Il est actif dans une société à ton nom.

Mr. Mayhem : Meredith... Meredith... Je réglerai mes comptes avec Neil. Mais je peux admettre mes tords. Je l'ai mis le nez dans la merde, parce que ma perte de valeur, c'était sa faute autant que la mienne. Il a pas su gérer. D'un autre côté, je lui en veux d'utiliser ses méthodes foireuses avec Sarah. Demander à Sarah de se mettre en valeur entrain de retaper une maison pour une oeuvre de charité, c'est du bullshit. Pas que ma Sarah soit pas généreuse, j'ai jamais dit ça. Elle a toujours donné plus que ce qu'il en faut. Elle est venue visiter des orphelinats dans tout Chicago avec moi, elle a fait des make-a-wish pour un tas de petites filles. Sauf qu'elle a jamais voulu une fuckin camera. C'est pas elle, elle ressent pas le besoin de mettre en avant ce genre de choses. Elle rend ce que les fans lui donnent. Mais Neil, il veut corriger l'image de Sarah. ça lui plait pas qu'elle ait pas de filtre, qu'elle joue avec le public en se faisant détester. Il aime pas ça. Si Sarah rive mes épaules au sol pour un compte de 3, Neil sait que la foule... la foule va la haïr. J'ai un lien avec eux. J'ai tenu la boutique quand on était fermés. J'aime les fans de cette fédération. Je pense que ça va être quelque chose si ça tourne mal, le 14. Mais bref, je voulais juste te dire que je crois que Neil a merdé. Comme ces derniers mois. Ces dernières années. Faudrait juste que Sarah le réalise. Il vient de nous baiser tous les deux, en essayant de nous monter l'un contre l'autre. Il a monté un scénario contre moi, une fausse invitation, une fausse psychologue. La vérité c'est que ça m'a cassé, ce truc. Et si c'était vrai ? Et si la FGB se préparait vraiment à me mettre à la retraite ?

Meredith : T'as demandé un match carrière...

Mr. Mayhem : Je sais. Mais j'ai pas demandé une retraite. La carrière, c'est un enjeu. J'ai pas dit mon dernier mot, pas dit que j'allais vraiment arrêter, pas... pas...

Meredith : T'as merdé.

Mr. Mayhem : Non. Mais maintenant que je suis devant le trou béant où s'écrasent les âmes, je dois sauter haut. Et bien. Pour arriver de l'autre côté.

Meredith : Pourquoi tu veux pas virer Neil ?

Mr. Mayhem : Parce qu'il est perdu. Il nous aime comme ses enfants. Il vit pour nous. Il a dédié la moindre minute de sa vie à notre bien être. Cette entrevue, c'était pour me déstabiliser, pour me faire reculer, abandonner le match, abandonner la stipulation. C'est une méthode vieillote pour m'empêcher d'aller plus loin. Je vais pas le virer, mais il vient de se mettre Sarah à dos. Et ça, c'est méchant, parce qu'elle fait la part des choses entre le boulot et le pro. Mais dans le pro, elle est intraitable. Et lui faire un coup dans le dos comme ça... Elle va pas aimer. Crois-moi.

Alors Sarah, puisque tu regarderas cette pellicule. Je t'aime. J'aime notre fille. J'aime notre vie. J'ai jamais pensé l'inverse de ça. A aucun moment. Et ce qu'on fait là, c'est essentiel pour moi. Et pour toi. Pas en tant que parents, couple, ou peu importe. Mais en tant que professionnels. J'ai allumé une flamme qu'on laissait s'eteindre tous les deux. Et au soir du 14, si tu rives mes épaules, c'est que j'étais déjà trop près du bord pour éviter la chute. Et si je te bats... Je te prouverai que t'as encore du boulot à abattre ici, encore un bout de ligne à passer pour ancrer la légende que tu es.



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