Les 1000 vies d'Ernest van Rastapapoulos

Nous sommes dans une forêt tropicale humide du Guatemala. Ernest van Rastapapoulos avance dans la végétation se frayant un chemin à coupe de serpe. Il arrive enfin dans une clairière, où se trouve un petit village. Ernest entre dans celui-ci où il est acceuili en héro par les habitants :


Habitants du village : HOURA ! HOURA ! Es el senor Rastapapoulos ! HOURA ! HOURA !


Erest continue d'avancer dans le village, serrant les mains des habitants, tel un politique traversant un marché en pleine campagne électorale. Il arrive enfin dans le centre de ce village isolé et est accueilli par celui qui semble en être le chef. Ernest s'incline devant lui, puis sort de son sac des papiers. Il les donnes alors au chef du village :


Ernest van Rastapapoulos : Chef du village, voici les papiers de propriété de votre peuple ! Ça y est cette terre est enfin la votre, j'ai pu obtenir les autorisations qui font que vous êtes enfin les propriétaires de cette vallée. Les entreprises de construction et les promoteurs ne pourrons plus détruire cette forêt et vous serez enfin en paix et libre de continuer à vivre en harmonie avec la nature.

Chef du village : Muchos gracias senor Rastapapoulos.


Le chef du village sort à son tour quelque chose : une couronne. Il la brandit et la place sur le crâne d'Ernest qui s'est baissé.


Chef du village : Vous êtes l'un des notre maintenant senor Rastapapoulos !

Ernest van Rastapapoulos : Merci Chef du village, c'est un immense honneur pour moi !

Chef du village : Nous allons donner una grande fiesta demain en votre honneur !

Ernest van Rastapapoulos : Demain, mais je ne serais plus là !

Chef du village : Vous ne rester pas avec nous ?

Ernest van Rastapapoulos : Non, le devoir m'appelle, je dois partir en Kronosie dès ce soir !

Chef du village : Je comprend ... faisons donc la fête maintenant !


Des habitants arrivent alors avec des percussions et la musique débute. Les jeunes femmes du villages commence à danser, tandis que les hommes installent à la hâte des décoration. Les enfants commencent eux aussi à s'agiter, sa crie dans tout les sens, ça joue, ça rigole. Malgré la fête donnée en son honneur, Ernest van Rastapapoulos profite de la cohue pour s’éclipser discrètement.


Ernest van Rastapapoulos (à la caméra): Mon travail est fini ici. Il est temps pour moi de partir à la FGM. Lutteurs, lutteuses, préparer vous à rencontrer Ernest van Rastapapoulos. Il arrive très vite !

Nous sommes sur le plateau télé de l'émission "Des lettres et des lettres", l'équivalant Kronosien de la célèbre émission française "Des chiffres et des lettres", mais sans les chiffres. En effet, pour rappel : depuis la loi des bonnes mœurs télévisuelles de novembre 1997, il est interdit de faire des opérations mathématiques à la télévisions kronosiennes afin de pas heurter la sensibilité des enfants ne sachant pas compter. Bertrand Loup, l'éternel présentateur de l'émission est face à la caméra, derrière lui on aperçoit le candidats du jour ... Ernest van Rastapapoulos

Bertrand Loup : C'est l'heure de la Grande Finale ! Cher Ernest, vous êtes désormais seul face à vous même. Est-ce que vous allez remporter une 99ème victoire ? Réponse dans quelques instants ! Mais avant cela, dite nous dans quel état d'esprits vous êtes. Stressé ? Impatient ? Confiant ?

Ernest van Rastapapoulos : Vous savez, j'ai connu nombre de situations bien moins confortables que ce moment présent. On est bien ici, il fait chaud, on a été maquillé, on a eu le droit une bon repas avant l'émission, alors qu'à l'autre bout du monde des enfants on faim et froid. C'est d'ailleurs pour eux que je participe à cette émission : si je gagne cette 99ème victoire, je ferais dons de mes 99 récompenses à un orphelinat dans l'est du Tchad que je parraine depuis plusieurs années déjà.

Bertrand Loup : Quel altruisme, j'imagine déjà les petits enfants tchadiens heureux de recevoir les 99 dictionnaires que vous avez gagner ! Allez, passons au jeu ! Vous choisisiez quoi : consonne ou voyelle ?

Ernest van Rastapapoulos : Consonne !

Bertrand Loup : Ce sera un "R" ! Ensuite ?

Ernest van Rastapapoulos : Consonne !

Bertrand Loup : Un deuxième "R" !

Ernest van Rastapapoulos : Consonne !

Bertrand Loup : Et de trois ! Encore "R" ! Vous ne voulez pas une voyelle ?

Ernest van Rastapapoulos : Non, encore une consonne, s'il vous plait !

Bertrand Loup : Et de quat... non je plaisante, c'est un "Z" ! Toujours de voyelle monsieur van Rastapapoulos ?

Ernest van Rastapapoulos : Toujours pas, je voudrais encore une consonne !

Bertrand Loup : Un "B"

Ernest van Rastapapoulos : Consonne !

Bertrand Loup : Ce sera un "F". Vous prenez des risques là, des mots sans voyelles je n'en connais pas beaucoup.

Ernest van Rastapapoulos : Je vais quand même prendre une autre consonne.

Bertrand Loup : Cet homme est fou ... ou alors c'est un génie ... voyons voir ... un "H" ! Il ne vous reste plus qu'une lettre à demander ... encore une consonne ?

Ernest van Rastapapoulos : Non ... une petite voyelle !

Bertrand Loup : Ha enfin ! Un "E" ! Monsieur Rastapapoulos, vous avez 60 secondes pour trouver un mot d'au moins 6 lettres .... avec une seule voyelle dans votre stock de 8 lettres ! C'est parti !

Le préposé au compteur s'apprête à lancer le compte à rebord mais Ernest fait signe que non, ce n'est pas la piene  :

Ernest van Rastapapoulos : C'est bon : 6 lettres !

Bertrand Loup : Quoi déjà !? Le compteur n'est même pas parti ! Quel est ce mot ?

Ernest van Rastapapoulos : FHRRER !

Bertrand Loup : Fré... quoi !

Ernest van Rastapapoulos : FHRRER !

Bertrand Loup : Vous pouvez l'épeler et donner la signification de cet étrange mot ?

Ernest van Rastapapoulos : "F", "H", "R", "R", "E", "R", c'est une autre façon de dire furieux ! Vous pouvez aller vérifier sur "google traduction" et c'est d'ailleurs le nom d'un nouveau lutteur à la FGM !

Bertrand Loup : On va prendre quelques secondes pour vérifier ce mot. Notre sirène, Ariel, va faire des recherches. Pendant ce temps là, parlez nous un peu de votre actualité à la FGM : on vous a vu prendre en grip Vega qui en retour vous à giflé. Pourquoi en pas avoir ensuite réagit ?

Ernest van Rastapapoulos : Car je ne suis pas comme ce monsieur ! Je suis un gentleman, moi. Je lui ai fais remarqué que son comportement n'étais pas du tout adapté à un ring de catch. Et cet ... individu n'a pas trouvé meilleur réponse que de me giflé ... comme 'l'aurais fais un ivrogne mécontent dans un bar au lien d'échanger calmement avec moi. C'est donc pour ça que je n'ai pas réagit violement afin de lui montrer l'exemple à suivre, je garde la violence et les coups pour le ring ... où l'on risque de vite se retrouver !

Bertrand Loup : Merci de ces explications, Ernest. Notre sirène, Ariel, me fait signe que c'est bon ... votre mot est validé !

Une pluie de confettis s'abat alors sur le plateau de l'émission! Bertrand s'approche alors d'Ernest, un large sourire au visage et serre a main au grand gagnant de l'émission pour le féliciter. C'est sur cette image que l'émission s'achève et que le générique démarre.

Une porte. Sur celle-ci, on découvre une plaque avec inscrit dessus "Dr. van Rastapapoulos, psychologue spécialisé en psychologie psychologique". Ernest ne tarde d'ailleurs pas à ouvrir cette porte et accueille le caméraman avec un large sourire.

Dr. Ernest van Rastapapoulos : Je vous attendais. Entrez.

On découvre à présent l'intérieur de la pièce, un véritable cabinet de psychologue, avec un tas (trop) de diplômes accrochés sur les murs. La cadreur tourne sur lui même afin de filmer la pièce dans son entièreté.

Dr. Ernest van Rastapapoulos : Ne tournez pas trop sur vous même. Vous aller attraper le tournis ce qui peut perturber votre équilibre ainsi qu'affecter vos repères spatio-temporels.

Le cadreur cesse alors de tourner et stabilise l'image sur Ernest

Dr. Ernest van Rastapapoulos : Si je vous ai demandé de venir ici, c'est pour vous parler de mon confrère, le Dr. Bonnepoire. Ce dernier pense être entrer dans les cerveaux de Monsieur Muscat et de moi-même, mais voyant que sa tentative de lobotomisation a été infructueuse, il retente sa chance avec les Storm Riders. Que le Dr. Bonnpoire tente d'organiser, sans aucune connaissance dans le domaine, la carrière sportive des Storm Riders, il s'agit clairement une forme d'ultracrépidarianisme ! Comme vous le constater, il ne m'aura fallu pas plus de deux minutes, pour diagnostiquer psychologiquement le Dr. Bonnepoire, là où ce dernier à mit des semaines a essayer de comprendre Monsieur Muscat et moi-même, pour, au final, lamentablement se tromper sur nous.

Il fait froid, c'est l'hiver en Kronosie, mais cela n'empêche pas d'avoir un sculpteur sur glace en pleine action. L'artiste, masqué par un bonnet et une écharpe frappe la glace à coup de marteau, utilise une tronçonneuse pour la découper, gratte avec un grattoire les arrêtes de son œuvre. Celle-ci commence à se découvrir  ... il s'agit ... d'un chiffre, le numéro 5 en l'occurrence !

L'artiste peaufine les derniers détails de sa sculpture sur glace puis se se tourne vers la caméra. Il retire ses gants avant d'enlever son bonnet puis son écharpe ... il s'agit d'Ernest van Rastapapoulos :

Ernest : Voilà : le trophée pour notre cinquième titre de champion par équipe est prêt ! Un beau trophée de glace pour DURS COMME LA GLACE ! J'ai appris à sculpter ce noble matériau hivernal lors d'un des mes séjours en Laponie. Mes amis les samis qui vivent dans cette contrée du Grand Nord m'ont appris à dompter ce matériau à la fois solide comme un roc, mais aussi éphémère devenant liquide au moindre réchauffement.

Cette glace représente très bien les liens qui m'unisse avec Dick : à la fois très solide mais pouvant s'évaporer au moindre coup de chaleur ... Enfin ça c'était avant, n'en déplaise à Bonnepoire ! Ce samedi, ce magnifique 5 de glace scellera définitivement notre amitié et nous couronnera comme étant la plus grande équipe que la FGM a connue !