Il est déjà bien tard dans une des boites de nuit de Tijuana et bien entendu Ernesto se trouve dans le carré VIP entouré de belles jeunes femmes, de plusieurs bouteilles d'alcool et de cigares cubains. El Jefe se tourne vers la caméra après avoir observé avec attention la dernière promo d'Axel Roy tout en soufflant une épaisse fumée vers l'objectif.
Ernesto : Mi amigo, por favor. On ne se connait même pas et tu oses parler de moi comme ça sans même savoir qui je suis. Tu parles de la WWA ou je ne sais qu'elle autre fédération où je n'ai jamais mit les pieds. Je viens de grandes fédérations américaines avec un vrai prestige je ne viens pas de vos petites fédérations françaises ou canadiennes ou l'intérêt des fans disparait après cinq ou six mois. Néanmoins je ne t'en veux pas pour ton ignorance.
Une danseuse de la boite où se trouve El Jefe vient danser devant lui et lui glisse délicatement un cigare vers la bouche. Ernesto en profite et propulse sa fumée en direction de la caméra avant de reprendre.
Ernesto : Tu vois hermano on ne peut pas toujours connaitre le passé de nos futurs adversaires. Par exemple moi même je ne te connais pas. Je ne sais pas qui tu es. Je ne t'ai même pas vu depuis que j'ai signé avec la FGB. Mais celui que j'ai pu voir c'est Hondo Cortez. Mais quel plaisir de l'envoyer dans ce mur tu ne peux pas savoir le bien que ça m'a fait ! Quand Fouk m'a engagé il ne s'avait peut-être pas a qui il avait à faire mais quand j'ai annoncé que je voulais le titre suprême de la FGB il n'y avait aucune parole en l'air. Il y a eu une vingtaine de champions suprême depuis 2008 ici et je compte bien marquer l'histoire en ajoutant mon nom a cette liste !
El Jefe vire la danseuse et prend un shot de tequila en fixant la caméra.
Ernesto : M Cube, tu es le champion, félicitation. Tu as remporté ton titre sur une arnaque, sur une intervention dans un show plus que banal. J'espère que tu es fier de ton règne indigeste parce qu'il prend fin bientôt. El Jefe n'est pas venu pour brasser de l'air. Je viens pour brasser de l'or et ton titre est dans ma ligne de mire. A moi seul j'ai fait en sorte d'annuler cette bataille royale inutile pour avoir mon match, un match qui me mènera directement dans la course au titre. Il n'y aura pas eu besoin de cinquante shows pour que les autorités compétentes se rendent compte de mon talent. La FGB est entre mes mains. J'agis et les gérants suivent et c'est comme ça que tout va se passer maintenant.
Il prend une grande inspiration et continu son monologue.
Ernesto : Si vous pensez que j'ai peur de La Muerta et autre types un peu hardcore vous vous trompez. La douleur extrême je l'ai connue et je l'ai connue dans plusieurs fédérations. Je ne suis pas né de la dernière pluie. Je sais pertinemment qu'un jour ces fous des coups de chaises, des barbelés, des tables et autres me courront après. Mais je n'attend que ça. Montrer au monde entier, au delà de mes frontières de prédilections, que El Jefe peut aussi se montrer dangereux et impitoyable ! C'est pour ça que je mérite d'être votre champion suprême, c'est pour ça que je vais détruire quiconque s'opposera a mon ascension et c'est pour ça qu'après le Only One Will Survive je serais le seul survivant et que je soulèverais le titre. Il doit rester un ou deux shows avant le plus grand pay per view de l'année et c'est à ce moment là que je décide de faire mes débuts. Vous pensez que c'est une coïncidence ?!
Le mexicain rigole pendant de longue secondes, le caméraman ne sait pas trop s'il doit arrêter de filmer ou si le lutteur compte continuer quand soudainement El Jefe attrape la caméra.
Ernesto : Il n'y a aucune coïncidences amigos, on ne m'a jamais donné l'opportunité d'atteindre ce rang de superstar. On ne m'a jamais dit que je pourrais un jour prétendre a un titre mondial. J'étais une star certes, mais jamais une top star. Aujourd'hui c'est différent hermanos je ne laisserais plus personne passer devant moi et je vais aller saisir chaque opportunités qui se présenteront à moi. Retenez bien ce que je vais vous dire. El Jefe sera champion suprême avant la fin de l'année 2019 et El Jefe ne ment jamais. La FGB n'a pas besoin d'intellectuels pour aller de l'avant, elle a besoin d'un patron et ce sera moi, Ernesto Alvarez.