The Bad Housewife

L’action se déroule il y a 8mois. Nous sommes dans une maison cossue de banlieue Kronosienne. Il est 8heures du matin et la maisonnée est en pleine ébullition . Jennifer, 10ans la cadette de la famille tambourine à la porte de la salle de bain. Savannah 15ans monopolise les lieux depuis trop longtemps selon la jeune fille.

Jennifer: M’MAN, Sav veut pas me laisser entrer heuuu!

Richard 16ans mange son bol de céréales les yeux dans le vague. Il n’est pas du matin. Paul le père de famille descend les escaliers en trombe, boit rapidement une demi tasse de café, attrape son attaché case et embrasse son épouse Mckenzie avant de partir au bureau. celle-ci le retient un peu, le temps de réajuster son nœud de cravate.

Mckenzie: bonne journée mon chéri.

Ensuite elle continue de confectionner des sandwiches qu’elle coupe en triangle. Elle les met ensuite dans des sacs en papier où elle note les prénoms de ses enfants avec une élégante écriture. Elle personnalise même chaque sac avec un petit dessin. Richard se lève, prend le sac et se laisse embrasser sur la joue avant de sortir sans un mot. La petite Jennifer descend aussi  saute au coup de sa mère et lui fait un tas de bisous avant de partir. Savannah descend doucement l’air renfrogné, prend son sac et veut sortir.

Mckenzie: Pas question de partir sans avoir embrassé sa mère demoiselle!


L’ado rebelle s’exécute à contre cœur et va rejoindre les autres enfants pour prendre le bus scolaire. Le silence se fait dans la maison. Mckenzie ramasse délicatement les miettes puis range la cuisine. La maison est nickel. Madame Kromos est une excellente maîtresse de maison. Rigide et tatillonne diront certains. Tout est bien rangé, rien ne dépasse. Mckenzie est une maniaque de l’ordre et de la propreté. Après avoir fait le premier des trois ménages quotidiens du foyer, Mckenzie s’assoie enfin pour découper des coupons de réduction dans différents journaux et magazines. Évidemment le découpage est minutieux. En bas de page, son attention est attirée par une annonce disant que la Fédération de la grosse Baston allait reprendre du service et que ses créateurs étaient à la recherche de lutteurs inconnus, voire même débutant.
Mckenzie se moqua d’elle-même d’avoir eu un instant une idée aussi folle que farfelue. Et c’est en souriant qu’elle se lève pour aller remettre les stylos du bureau bien parallèles avec la règle et les cahiers. Elle monte à l’étage car elle se souvient d’avoir laisser le nounours de Jenny sur le sol de la chambre. Mais curieusement, impossible de chasser de son esprit l’annonce de la FGB. Elle lance le nounours sur le lit et s’assoit devant le pc de la petite fille afin de faire des recherches sur cette  fédération. Le temps passe et Mckenzie noircit de note un petit carnet. Elle prend enfin le téléphone et compose un numéro.

Mckenzie: Bonjour monsieur, je souhaiterai connaître vos conditions d’inscriptions afin d’apprendre les rudiment de la lutte professionnelle…non, je n’ai jamais fait de sport de combat… oui je fais chaque jour mon pilate devant la télévision et j’ai été dans ma jeunesse la chef des cheerleaders de mon collège… j’aurai cette année 36 ans cher monsieur!… oui… d’accord, je viendrai donc dés demain.

 Mckenzie rie franchement et se lève toute guillerette. Elle regarde le nounours sur le lit puis lui fait une descente du coude.

Mckenzie: Mange toi ça dans la gueule Bouffeur de miel!

Puis elle toussote, réajuste sa robe stricte et le ruban de soie qui noue ses cheveux roux et retourne à ses occupations de femme au foyer.

C’est l’heure du dîner chez les Kromos. Attablés autour d’une table avec nappe blanche et vaisselle de porcelaine, chacun raconte sa journée . McKenzie sourit en picorant son assiette de façon précieuse. Au dessert, elle se lève et va chercher sa fameuse tarte. Sous son œil bienveillant elle regarde ses enfants et son mari se régaler en silence. Quand tous le monde a terminé, elle s’essuie délicatement les commissures des lèvres puis prend enfin la parole.

McKenzie: Ma chère famille, j’ai moi aussi quelque chose à vous annoncer. Depuis des années, et pour de nombreuses encore j’espère, ma vie a été entièrement dévouée à vous faire plaisir. Votre bien être à toujours été ma priorité et le sera toujours. J’ai sacrifié pour cela une vie sociale fournie et une activité professionnelle prometteuse. Je ne regrette rien, mais il est temps pour moi de m’accorder une petite récréation. Je me suis donc trouvé une occupation! Une occupation qui va  me rapporter un pécule non négligeable pour le foyer.

Paul, le mari est dubitatif,  Richard et jennifer sont intrigués et Savannah à l’air de s’en moquer et met ses écouteurs, le volume à fond. Mckenzie se lève en lissant sa jupe stricte à carreaux.

McKenzie: laissez moi une minute le temps de monter me changer. Croyez moi, vous allez être surpris!

La mère de famille monte tout en dénouant le ruban qui tient ses cheveux. A table chacun s’interroge du regard sauf Savannah qui dodeline de la tête en écoutant sa musique. Cinq minutes plus tard McKenzie redescend. Tous le monde est bouche bée. Savannah remarquant les visages éberlués se tourne vers l’escalier et en fait tomber une fourchette. Mckenzie a les cheveux lache et ondulés, elle est maquillée, mais surtout elle est vétue d’un peit shorty rouge, assorti à un soutien gorge, le tout agrémenté de longues bottes de la même couleur. C’est Richard le fils qui rompt le silence.

Spoiler:

Richard: Putain , maman va être gogo danseuse!

McKenzie: Richard Sinistre Macabra Kromos ne soit pas ridicule voyons! Et tu mettras une pièce de Dix Kronos dans la boite à grossièreté!

Elle fini de descendre sous l’œil torve de son mari.

McKenzie: Arrête de baver sur la nappe de maman Paul s’il te plait! Durant ses huit derniers mois, lorsque vous étiez au travail et en cours, j’ai suivi une formation. Vous savez tous que lorsque j’entreprends quelque chose, je m’investi à fond en recherchant l’excellence. J’ai donc été assidu et sérieuse. Mon formateur a dit que j’étais particulièrement doué et qu’il était temps pour moi de franchir le cap. Vous avez donc devant vous, the Bad Housewife, lutteuse à la FGB!

Jennifer: Il vont pas te faire Bobo les autres?

McKenzie: Mais non ma puce, je me suis entraîné sérieusement!

Savannah est halluciné, le père est sans voix et Richard  est un peu géné de voir sa mère dans une tenue si osée.

Richard: Et tu es obligé de porter ce truc? Rouge en plus!

Savannah: L’écoute pas maman, t’es super canon! N’est-ce pas papa?

Le père ne dit toujours rien, il ne lâche pas du regard les formes musclées de son épouse.

McKenzie: Cette tenue fait partie du décorum, tout comme la musique. D’ailleurs je me suis permise d’écouter la play list de ton MP3 Savannah et j’y ai pioché mon thème d’entrée. C’est un peu cavalier d’ailleurs et je te prierai d’effacer ce titre aux paroles réservés aux adultes. Pour ce qui est du rouge, j’ai hésité. Comme je suis native de Kronosgrad,j’avais d’abord pensé au noir,mais le rouge sied mieux aux rousses je trouve. De plus, le rouge est la couleur du sang qu'a fait couler notre guide suprême en massacrant ces infâmes renégats qui voulaient instaurer la démocratie en Kronosie.

Toute la famille à l'unisson : GLOIRE À KRONOS ! GLOIRE À NOTRE GUIDE SUPRÊME !

McKenzie: D'ailleurs j'ai déjà effectué mon premier combat. J'ai vaincu comme il se doit un dénommé Devil.

Jennifer: T’as pas eu peur maman?

McKenzie: Non ma puce, une kronosienne ne connait pas la peur et comme je l’ai dit, je suis prète! Je ne dis que je n’ai pas  une légère pointe de trac, mais j’ai confiance en moi, et le petit chromosome bagarreur en moi commence à me titiller. Bon le temps que je me rechange, je vous prierai de débarrasser la table. Paul, c’est bon, tu peux fermer la bouche.

Elle remonte à l’étage mais ..

McKenzie: Richard, n’oublie pas la pièce dans la boite à grossièretés!

Dans sa chambre, McKenzie se comtemple dans le miroir.

McKenzie : Oh oui mon petit Devil, tu es le premier d'une longue liste qui va en prendre plein la gueule!

Elle prend un billet de 50 Kronos pour la boite à grossièretés puis se regarde à nouveau dans le miroir avec un air sadique.

McKenzie : Oh la vilaine maman! La vilaine maman ahahahah!